Prochain objectif : les mondiaux de Budapest pour Yann Schrub


par Margot Benabbas
lundi 12 juin 2023 à 10:03

Prochain objectif : les mondiaux de Budapest pour Yann Schrub
crédit : FFA Fédération Française d'Athlétisme

La saison est lancée pour Yann Schrub qui a déjà participé à plusieurs courses importantes. Samedi, il y avait le Fast 5000 de Montesson et dimanche le 10km à Paris.

Son N°1 - Prochain objectif : les mondiaux de Budapest pour Yann Schrub

Yann Schrub, coureur licencié à l’ASSA, médaillé de bronze aux derniers championnats d’Europe.

Malheureusement pas de record ce week-end. Ni de minimas pour les mondiaux de Budapest au 5000m. Comment se sont déroulées les courses ?  

On va dire que c’était mitigé, je vais pas forcément chercher d’excuses, j’avais fait 13.11 qui était vraiment un très bon chrono de rentrée il y a deux semaines. J’avais vraiment bien battu mon record personnel. J’étais pas loin des minimas pour les championnats du monde. Pour aller aux championnats du monde, c’est un peu compliqué. Et donc là forcément deux semaines après, j’étais vraiment venu chercher ces minimas. Malheureusement, j’étais vraiment pas dans le coup dès le début. L’allure était trop rapide qui était imposée par les Kénians et la lumière que l’on appelle la « wavelight ». J’ai pas forcément de regrets parce que je me suis battu jusqu’au bout, j’ai fait 13.14 donc c’est pas mauvais, ça reste un bon chrono. C’était pas les minimas espérés, maintenant il faut relativiser, il y a plein d’autres personnes qui ont bien loupé leur course aussi. En tout cas au ranking, c’est un système de points, je suis bien placé et a priori je suis en course pour me qualifier sur 5000 aux championnats du monde. Donc voilà, le but c’est aussi de me qualifier sur 5000. Donc comme ça, j’aurais le choix au mois d’août à Budapest, pour soit faire les deux je l’espère, ou choisir une des deux distances, ma préférée, sur les championnats du monde.

Ta première course de la saison s’est déroulée en Belgique où tu as signé ton record personnel. Ça y est ta saison est lancée, c’est quoi les prochaines étapes ?

Effectivement, la saison est lancée maintenant. Une course 5000, 10 000 use beaucoup d’énergie déjà physique. Pour tout vous dire, j’ai mis 1 heure à récupérer parce que j’avais envie de vomir, parce que j’arrivais pas à me lever sinon j’avais des chutes de tension. Donc vraiment, j’ai mis beaucoup de temps à récupérer mais aussi mentalement, parce qu’on se prépare à la douleur quand on a 10 tours de 400 mètres dans le dur, ben forcément ça laisse beaucoup de blessures mentales. Donc tout ça, il faut que ça cicatrise, je vais pas faire de courses avant un bon petit mois, on va plutôt privilégier l’entraînement et on va voir ce que ça va donner dans un mois. On va se remettre sur une course pour faire un petit peu mieux que 13.11 et puis surtout il ne faut pas se tromper d’objectif, ce sera les mondiaux du mois d’août. Et pour ne pas être cramé mentalement, on va privilégier l’entraînement maintenant.   

Quel objectif tu as en tête en ce moment ? Les mondiaux de Budapest ? Les JO 2024 ?

Étape par étape parce que les mondiaux c’est la même compétition que les jeux. Il y aura les mêmes personnes, ce sera un avant-goût des Jeux. Même au niveau de l’ambiance a priori Budapest ce sera pas mal donc ça va vraiment me permettre de faire une bonne petite préparation avant l’année prochaine. D’autant plus que j’ai jamais fait de championnats du monde, donc il ne faudra pas non plus le prendre comme une préparation mais plutôt comme une vraie aventure que je n’ai jamais encore vécue parce que ce seront les meilleurs Kenyans, les meilleurs Ethiopiens et Ougandais donc il y aura vraiment beaucoup de niveau et pour pouvoir espérer rivaliser, il faut se préparer à fond et ça passe par un gros cycle d’entraînement. Pourquoi pas faire une ou deux compétitions, mais ça use beaucoup d’énergie, donc avant tout entraînement.

Après ta performance aux championnats d’Europe et ta médaille de bronze, tu as décidé de mettre tes études un peu de côté pour te consacrer à la course. L’entrainement a été intensif ? Tu sens que ça a déjà une influence sur tes performances ?

Clairement, ça a été assez radical. C'est sûr que six entrainements ça suffit pas beaucoup par rapport à d’autres qui s’entraînent le double. Mais aussi la récupération que je n’avais pas forcément et que maintenant je peux avoir. J’ai enchaîné le samedi soir le 5000 et le dimanche le 10km de Paris Adidas. Même si c’était pas à fond, si j’étais pas rapide, c’est quand même très fatiguant avec deux heures de sommeil d’enchaîner 22 heures le 5000 et 8 heures du matin le 10 bornes. Et là, l’avantage c’est que je peux me reposer aujourd’hui. J’ai vraiment axé cette journée sur la récupération avec kiné, avec vraiment le sommeil, des siestes donc ça, c’est ce que j’avais pas avant. Et c’est ce qui fait la différence, parce que c’est ce qui peut me permettre maintenant d’enchaîner les entraînements et de pouvoir faire du biquotidien avec ce qu’il y a autour. Donc oui, je pense que vraiment là encore on est au début, parce que même si c’est que depuis le mois de novembre que j’ai fait la césure, il y a eu plein de compétitions qui ont fait que j’ai pas pu m’entraîner deux fois. Mais, avec le stage d’Afrique du Sud ça a vraiment commencé là et j’espère que pour l’année prochaine ça va vraiment porter ses fruits pour la grosse échéance.


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