Grand-Est : Le monde du rugby s'attend à une forte hausse du nombre de licenciés après le mondial


par Margot Benabbas
vendredi 8 septembre 2023 à 08:21

Le monde du rugby s'attend à une forte hausse du nombre de licenciés après le mondial

C’est aujourd’hui que démarre la coupe du monde de rugby en France. Un sport apprécié mais moins représenté que d'autres dans la région. 

Son N°1 - Le monde du rugby s'attend à une forte hausse du nombre de licenciés après le mondial

Armando Cutone – président de la Ligue Grand Est de rugby

Même si on est très nombreux à attendre cette coupe du monde dans la région, on ne peut s’empêcher de se dire que ce n’est pas le sport le plus populaire du Grand Est. Où en est le rugby aujourd’hui ? Au niveau des licenciés, du nombre de clubs ? Est-ce que la situation tend à évoluer ces dernières années ?

Il va en croissant quelque part c’est étonnant pour une région qui, comme vous le dites, commence à prendre un essor du rugby, puisque nous avoisinons les 10 000 licenciés pour 62 clubs. Nous sommes pleinement satisfait de cette petite croissance année après année.  

Les licenciés augmentent, mais est-ce que le nombre de dirigeants et d’entraîneurs suit ? Et les structures ?

Alors les entraîneurs, c’est sûr qu’il faut les chercher ou les former mais les structures ça c’est vrai que c’est le point faible pour pérenniser, après une coupe du monde qui amène en général au moins 30% de plus de licenciés, c’est le gros souci. C’est sûr que sur l’hexagone, les structures parfois font défaut, on le sait les structures appartiennent aux communes et c’est très difficile aujourd’hui de pouvoir économiquement palier à ce problème de structure.  

Est-ce que la Ligue a un rôle à jouer de côté-là ?

Elle le joue, dernièrement à Boulay, pour des raisons de sécurité pour des raisons de sécurité, la ligue a investi pour que le terrain puisse persister et jouer au rugby dans la commune de Boulay.

Parfois aussi il faut regrouper, comme à Forbach où l’équipe s’entraîne conjointement avec Sarrebruck. C’est quelque chose qui se fait beaucoup ?

Oui de plus en plus, comme on disait toujours, le regroupement c’est la misère mais c’est une nécessité dans le Grand Est. Ça se fait surtout au niveau des jeunes, on a signé beaucoup de regroupement et de rassemblement chez les jeunes même pour cette nouvelle saison 2023-2024.

Aujourd’hui on a un très bon 15 de France qui a toutes ses chances dans ce mondial. Est-ce que le fait d’avoir une équipe forte qui ira peut-être loin peut booster le nombre de licenciés dans la région ?

Il y a le fait d’avoir une équipe qui tient la route comme on dit dans le jargon du rugby mais il y a aussi le fait que c’est aussi l’engouement d’une coupe du monde, c’est une belle image. Pour nous, le rugby c’est avant tout une fête, un rassemblement avant d’être de la compétition, c’est ça qu’il faut surtout retenir avec à 20h, l’ouverture de la coupe du monde, ce sera mémorable. Bien entendu que ça va donner de l’émulsion et après si en plus vous avez une équipe qui peut être leader, c’est sûr que ça draine tout le reste !

Le Grand Est c’est comme son nom l’indique grand, pour ce qui est du Bas-Rhin et de la Moselle, quelle est la situation du rugby ?

Récemment il y a eu des élections en Moselle, le nouveau président du département qui est pas mal. La Moselle et le Bas-Rhin étaient et ont peut dire qu’ils le sont aujourd’hui, les départements fleurons du rugby, là où il y avait le plus de clubs et de licenciés, c’est pas les départements où il y a le plus de problèmes. Ça tient la route on va dire. Mais vous savez maintenant ce n’est plus le 67 et le 68, il y a la communauté d’Alsace de rugby.  

Dans la région, est-ce que vous avez connaissance d’actions qui vont être mises en place pour ce mondial ?

Au niveau de la Ligue conventionnée, parce qu’on ne pouvait pas malheureusement payer des écrans sur 62 clubs, aux tarifs où ils sont vous pensez bien. Donc déjà, pour le dispositif de la ligue sur cette coupe du monde, il y a les 6 projections en même temps : une sur Strasbourg, une sur Metz, Nancy, Reims, Troyes et Epinal. Nous avons essayé de cibler la géographie de toute la région pour le grand public. L’idée c’est de l’initiation et de la découverte pour attirer le grand public qui ne pourra pas aller au stade de France et partager cette fête. Après nous avons des retours comme Châlons, Haguenau, Colmar… il n’y a pas un club qui ne va pas faire quelque chose.


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