La déception est toujours aussi grande pour Aurélie Muller


par Radio Mélodie
lundi 22 août 2016 à 14:12

La déception est toujours aussi grande pour Aurélie Muller

Les Jeux Olympiques sont désormais terminés. Avec 42 médailles, la France a battu son record de médailles depuis l'après-guerre.

Pourtant, il manque une médaille au groupe France. Celle d'Aurélie Muller, la nageuse du club de Sarreguemines, injustement disqualifiée lors de l'épreuve du 10km nage en eau libre.

Sur sa page Facebook, Aurélie Muller a posté un nouveau message ce lundi après-midi. Un message plein d'émotion.

"Voilà c’est fini… La flamme s’est éteinte cette nuit.

Pour moi, il y a longtemps que ces Jeux sont finis.
Je ne pouvais plus profiter des derniers jours de fête.

Je me suis battue jusqu’au bout pour tenter de retrouver mon honneur bafoué car, plus grave que la disqualification sportive et la perte de la médaille, il est difficile d’admettre que je sois considérée comme une tricheuse ou une personne manquant de fair-play durant ces Jeux Olympiques.
La décision du Tribunal Arbitral du Sport reconnait qu’il y a des troubles sur la prise de décision de cette disqualification. Elle admet que ma situation méritait bien un examen par les juges olympiques. Toutefois, les juges ne se sont pas autorisés à revenir sur la décision arbitrale, ils ont refusé de se substituer aux arbitres. On peut le comprendre. C’est comme cela.
L’injustice fait parfois aussi partie du sport. De la vie.

Il y a de toute façon tant d’injustices dans le monde…
Des injustices plus graves, plus violentes. Des injustices sociales, économiques, liées aux origines ethniques, religieuses, aux sexes, à l’accès à l’éducation, à la violence terroriste,…

Ces Jeux m’ont par exemple offert de me « balader » dans les favelas, vêtue de ma couteuse panoplie « France » avec le joli crocodile tricolore. Je portais sur moi plus d’argent qu’en avaient les gens que je croisais pour un trimestre. Cela aide à relativiser…

Je suis désormais rentrée chez moi, dans ma famille.
Les journées passent doucement et je n’ai pour l’heure envie de rien. Mon corps se relâche. La fatigue s’impose."


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