Paracétamol, prudence.

La Mélodie Family

Paracétamol, prudence.

Épisode du jeudi 9 février 2017 à 10:02

 

 

Le paracétamol (Doliprane, Efferalgan) est une molécule qui  entre fréquemment dans la composition des   médicaments antidouleur, anti fièvre notamment pour les enfants en bas âge. Sa grande accessibilité fait que les personnes  sujettes à des douleurs chroniques ou aiguës en prennent souvent des doses trop élevées. Les migraineux sont par exemple sujets aux excès. Or le paracétamol, même s’il ne nécessite pas de prescription médicale, doit être pris avec précaution car il est nocif pour le foie et les reins.

Le surdosage en paracétamol est une des principales causes de développement, à court terme de l’insuffisance hépatique. Le paracétamol devient toxique au-delà de 4g par jour chez l’adulte ou sur des doses moins importantes mais prises de façon prolongée. D’après le Pr. Giroud, le paracétamol est une molécule qui après son ingestion est transformée par le foie, en un métabolite toxique, capable en cas de surdosage de détruire  les cellules du foie.  Son usage doit être ponctuel et il ne faut pas dépasser la dose de 4 grammes par jour pour un adulte. Ne pas dépasser 5 jours d’automédication aux posologies indiquées. A savoir aussi, l’association paracétamol /alcool décuple la toxicité du médicament.

Les signes d’alerte d’une intoxication du  foie. Généralement, les premiers symptômes apparaissent à partir de 24h après un surdosage.  Ses symptômes sont : nausées, manque d’appétit, douleurs abdominales. Au bout de 3 jours, on constate une fatigue importante, un teint jaunâtre, des migraines, voire une éruption cutanée.

Selon une étude britannique ayant duré 16 ans et concerné 938 patients admis dans un service de transplantation hépatique, près de 60% de ces patients prenaient du paracétamol contre la douleur.

 

Il faut être particulièrement prudent lors de l’ingestion de paracétamol lorsqu’il existe déjà un disfonctionnement du foie : hépatite,  cirrhose, alcoolisme, également chez les personnes âgées chez lesquelles le foie a plus de difficultés  à évacuer les toxines générées par le paracétamol. Il faut alors, en cas de prise diviser les doses de moitié ou mieux encore, se tourner vers une médication dénuée de  toxicité.

 

Les reins : Une fois ingéré, le paracétamol est transformé par le foie en substance toxiques qui circulent jusqu’aux reins, susceptibles là aussi de provoquer des dégâts. Les signes d’alerte sont : Une diminution du volume des urines, douleurs abdominales et à la palpation des reins, diarrhées, vomissements, suivi d’une altération de l’état général avec un amaigrissement, des maux de tête, une confusion mentale, du sang dans les urines, des troubles du rythme cardiaque. Dans certains cas, un surdosage de paracétamol peut carrément détruire les reins, au mieux dialyse ou transplantation rénale, au pire décès dû au choc toxique.

 

D’autre part, certaines études ont montré que la prise régulière de paracétamol  (500mg sur plusieurs mois) pouvait entraîner une hypertension artérielle.

 

Chez la femme enceinte : Prendre régulièrement du paracétamol pendant la grossesse pourrait entraîner des troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) chez l’enfant, selon une grande étude publiée dans la revue Jama Pediatrics.

On finit quelquefois par se rendre compte au bout de plusieurs décennies, de la toxicité de certains médicaments qui semblaient pourtant bien anodins. Donc prudence, notamment en cas d’automédication, notamment chez l’enfant et la femme enceinte.

Pour vous accompagner dans votre démarche de santé, Christiane Barbiche, éducatrice de santé, praticien naturopathe,  vous reçoit en cabinet. Consultations sur  Rendez-vous  au 06 36 00 92 81.

 

 

 


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