L'invité du Grand Réveil : Bruno Guillaume

Le Grand Réveil

L'invité du Grand Réveil : Bruno Guillaume

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Épisode du jeudi 12 décembre 2019 à 09:10

Bruno Guillaume, responsable de l’union locale CGT de Forbach.

Hier Edouard Philippe, le Premier ministre, a annoncé les points importants de la réforme des retraites.

Notre première question se tourne sur le régime universel par points. Tous les régimes spéciaux seront supprimés hormis pour certaines professions, comme les policiers, les pompiers, ou ceux qui travaillent de nuit… Est-ce une bonne chose ?

Non pas du tout, ce n’est pas une bonne chose, c’est une répercussion par rapport aux acquis qu’il y a eu dans les grandes luttes. La CGT ne peut pas accepter ça. Aujourd'hui les régimes spéciaux représentent même pas 2% sur l’ensemble des régimes.

Donc il ne faudrait rien changer, et tout garder comme c’est actuellement ?

Tout à fait, les régimes spéciaux n’impactent même pas 2%. La réalité aujourd’hui c’est qu’ils veulent casser nos retraites, c’est ça la réalité du gouvernement.

« Il faut inciter les Français à travailler plus longtemps », c’est ce qu’a dit le Premier ministre avec une mesure d’âge d’équilibre ou pivot à 64 ans. Bonne ou mauvaise idée ?

Ce n’est pas une bonne idée, l’âge pivot à 64 ans, ça va réduire le niveau de pension à 5% par an si on part plus tôt. [Le principe est simple, puisque l’âge pivot agit comme un bonus-malus sur votre retraite. Si vous partez avant l’âge pivot, votre pension sera réduite suivant un barème qui reste à définir (par exemple -5 % ou -10 %). Si vous partez pile à 64 ans, vous aurez droit à 100 % de votre pension. Et si vous partez après, vous aurez droit à un bonus, Ndrl]. Aujourd’hui, notre solution c’est de garder l’âge à 60 ans !

Donc si on travaille moins longtemps, qui paiera les retraites ?

Il y a du capital derrière ça ! Je ne vois pas pourquoi ce sont toujours les mêmes qui subissent la précarité, qui subissent ce revers au niveau des gouvernements successifs. Il y a eu une lutte engagée depuis des années, pour au moins partir à 60 ans, et on nous demande de travailler jusqu’à 64 ans ? Pour nous à la CGT, c'est inadmissible.

Si l’on vous écoute, vous n’êtes pas prêts de lâcher ce combat et vous allez continuer les grèves en commençant dès aujourd’hui c’est ça ?

On a un gouvernement qui ne nous entend pas. Il y a eu plusieurs réunions engagées entre le syndicat et le gouvernement, mais nous, on a des propositions qui n’ont jamais été prises en considération. On ne peut pas accepter une telle situation. Il y a des mobilisations et on appelle vivement le 17 décembre à un rassemblement sur Metz et sur l’ensemble de la France pour faire reculer le gouvernement. On consulte les entreprises, ce sont eux qui définissent le mouvement, on n’est pas les seuls, à partir du moment où la colère sera dans la rue, la CGT sera là.

 

 

 

 

 

 

 


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