Qui Suis-je ? Le garde suisse

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Qui Suis-je ? Le garde suisse

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Épisode du jeudi 21 juin 2018 à 08:29

Le garde-Suisse ou "Kircheschwitzer", une tradition créee au début du 16ème siècle par un pape

C'est le pape Jules II qui a créé vers 1505 une formation militaire au Vatican afin d'assurer sa protection personnelle. La plus petite et plus ancienne armée du monde. Cette formation s'appellera Garde pontificale suisse mais seuls les hommes de nationalité suisse pouvaient intégrer cette garde. Le fait que ce soit cette nationalité plutôt qu'une autre repose sur la qualité des mercenaires suisses qui étaient les plus réputés d'Europe.

En France, c'est au XVe et au XVIIe siècle que les rois français ont recruté des suisses pour former leur garde personnelle.

Suite aux ordonnances royales de 1771 instituant une pension de retraite pour les vieux soldats, on a envoyé les suisses invalides démobilisés dans les paroisses du Royaume pour en assurer le gardiennage, la police et le service d’honneur, à la charge des paroissiens bien sûr.

Un costume coloré

Ces vieux soldats sont devenus une figure colorée dans les paroisses. Les suisses d’église ont gardé leur uniforme rouge pour les solennités et une redingote bleu-gris pour les jours ordinaires. Ils sont armés d'une hallebarde et d'une canne à pommeau. La tradition du « suisse » d’église a continué, avec un petit changement dans la tenue : des plumes, des galons, et un chapeau de gendarme (qui coiffait aussi les gardes champêtres) à la place de l’ancien tricorne.

Le suisse veillait au bon déroulement des cérémonies religieuses, il  faisait régner la discipline dans l’église et veillait au chahut.

Le garde Suisse dans notre secteur d'Alsace Bossue et de Moselle Est

De nos jours, certaines rares communes perpétuent la tradition du Garde Suisse essentiellement pour le folklore, à certaines occasions. Le Garde Suisse devient alors maître de cérémonie. 

C'est le cas tous les deux ans à Saint-Louis-Lès-Bitche, lors de la fête Dieu où un bénévole, Paul Greiner, ressort le costume du presbytère qui date des années 1900. Paul est donc le chef de cérémonie de la fête Dieu depuis 2000, date à laquelle a été remonté l'autel en Cristal, qui était resté dans des cartons depuis 1939.

Un autre garde Suisse exerce encore occasionnellement à l'église catholique de Herbitzheim : Lucien Hoffmann. Cela fait 45 ans qu'il perpétue la tradition du garde suisse. "le shérif" comme il s'en amuse, a une insigne avec une inscription « police du culte ». Sur la photo, il porte la redingote bleue avec des parements et des épaulettes dorées les dimanches ordinaires. L’uniforme rouge est porté pour les célébrations importantes. Coiffé d’un bicorne, canne à pommeau à l’effigie de la Vierge Marie et hallebarde à la main, il accompagne les servants d’autel lors des quêtes et précède le clergé dans les processions, invite les fidèles à se lever lors des cérémonies. Lucien Hoffmann a succédé à Lucien Rondio (garde suisse durant 20 ans). 

Merci à Huguette Schmitt pour la photo lors de Lucien Hoffmann, Suisse de Herbitzheim, le jour de la célébration de ses 50 ans de mariage.

Merci à Nicole Roth de Blies-Schweyen pour les photos en noir et blanc de Joseph HERMANN.

Sur l'une il est à cheval : défilé dans le village lors de la fête de la Libération de Blies-Schweyen (pour Blies-Guersviller ce n'était pas au même moment).

Sur l'autre, c'est lors de la fête pour le retour des cloches. Apparemment, Blies-Schweyen était la première paroisse qui avait récupéré ses cloches et c'est là qu'elles ont sonné en premier après la fin de la guerre. La fête a eu lieu bien après seulement. 

Les 4 dernières photos couleurs sont : la fête Dieu à saint-Louis-Lès-Bitche : Paul Greiner, en costume de Garde Suisse qui accompagnent les paroissiens pour la procession jsuqu'à l'église et l'autel en Cristal

 

 


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