Cup, serviettes lavables, culottes lavables... Que choisir pour des règles écologiques ?


par Margot Benabbas
jeudi 28 mai 2020 à 11:00

Cup, serviettes lavables, culottes lavables... Que choisir pour des règles écologiques ?
Photo : Les serviettes lavables de Catherine

Le 28 mai, c’est la journée mondiale de l’hygiène menstruelle. Ça concerne la moitié de l’Humanité et pourtant ça reste un tabou en 2020. On a donc voulu vous parler aujourd’hui de ce sujet extrêmement important : les règles. On le sait les règles ça coûte cher et les protections hygiéniques jetables ne sont pas du tout écologiques. Plusieurs jeunes femmes de la région ont voulu partager avec nous leurs solutions. 

1.  La cup

On commence par Margaux, jeune femme de 25 ans originaire d’Ernestviller. Ça fait déjà plusieurs mois qu’elle a abandonné les serviettes et tampons classiques pour passer à la cup : une petite coupe en forme d’entonnoir qui se place directement à l’entrée du vagin pour recueillir le sang.

Initialement je me suis intéressée à la cup plutôt dans un but écologique et pratique. Alors c'est vrai, il faut le coup de main pour la mettre... mais je me suis vite rendue compte que j'étais plus à l'aise avec cette protection, ça donne une liberté de mouvement quand on fait du sport parce qu'on ne la sent pas du tout ! Et c'est aussi un confort mental. On la met avant de partir le matin au boulot et on est tranquille pendant 8h. Je recommande à 100%. 

Une cup coûte entre une dizaine et une vingtaine d’euros en moyenne mais elle dure plusieurs années.

Attention toutefois, selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, les coupes menstruelles, comme les tampons, peuvent se révéler très dangereuses quand elles sont mal utilisées. Elles peuvent provoquer le fameux syndrome du choc toxique. La DGCCRF recommande de ne pas laisser la cup plus de 8h. 

2.  Les serviettes lavables

Direction, Diebling où Catherine, 24 ans, a abandonné les serviettes traditionnelles pour leurs homologues en coton lavable.

''J'ai décidé de passer aux serviettes hygiéniques lavables pour plusieurs raisons, évidemment pour le côté écologique et économique mais aussi pour des raisons de santé parce que je suis intolérante aux produits chimiques contenus dans les serviettes classiques. J'ai opté pour des protections en coton bio. Elles ont des petits boutons pression qui me permettent d'attacher la serviette autour de ma culotte. Pour les laver, on les fait d'abord tremper dans de l'eau froide et une fois qu'elles sont rincées on peut les passer en machine à 60°. Moi, je les ai achetées sur internet, sur un site français à environ 15€ la serviette mais on peut en trouver moins cher et on peut aussi les faire soi-même.'' 

 

Effectivement on peut les fabriquer soi-même si on s’y connaît un peu en couture et si non dans le commerce comptez entre 10 et 20€ par serviette.

3. La culotte lavable 

A Grundviller, Margot, 25 ans a investi récemment dans une culotte lavable, et elle est conquise. 

J'avais vraiment envie d'arrêter avec les protections jetables dans un soucis écologique mais aussi parce que c'est loin d'être très agréable. Alors il y a quelques mois, j'ai acheté une première culotte lavable pour essayer. Je la mets seulement la nuit parce que la journée ce n'est pas possible de la changer. Et j'ai vraiment beaucoup aimé cette solution. Moi, j'ai un fort flux pendant mes règles, j'avais donc peur que la culotte ne suffise pas mais au contraire, c'est bien plus efficace que les serviettes classiques. Pour la laver, c'est très simple, pas du tout sale. On la rince à l'eau et on la met à la machine à laver. Pas de mauvaise odeur, je me sens beaucoup plus propre avec ça !  

Margot a acheté sa culotte 17€, mais certaines plus jolies, avec de la dentelle par exemple peuvent coûter jusqu'à 50€.

C'est cher... mais vite rentable

Chacune de ces solutions représente un petit investissement rapidement rentabilisé quand on pense qu’une femme a ses règles environ 500 fois dans une vie ! Les dépenses en hygiène menstruelles peuvent représenter jusqu’à 5% du budget d’une femme. 


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