Sidaction 2021 : Une édition particulièrement importante pour les malades en France et dans le Grand Est


par Margot Benabbas
vendredi 26 mars 2021 à 10:11

Sidaction 2021 : Une édition particulièrement importante pour les malades en France et dans le Grand Est

C'est aujourd'hui que démarre la campagne de sensibilisation et de dons pour le Sidaction.

Son N°1 - Sidaction 2021 : Une édition particulièrement importante pour les malades en France et dans le Grand Est

Sandrine Fournier, directrice du pôle financement, recherche et association du SIDACTION.

Pourquoi l'édition 2021 du week-end du Sidaction est particulièrement importante ?

Elle est particulièrement importante parce que nous avions décidé l'année dernière au tout début du confinement, d'annuler le Sidaction. Il fallait qu'on soit tous mobilisés contre la COVID et c'était tout à fait normal à ce moment-là. On avait pu, en puisant dans nos fonds propres, continuer à financer à la même hauteur les chercheurs, les associations en France et à l'international. On ne pourra pas le refaire, or, les besoins sont très importants. Donc c'est très important pour nous de pouvoir collecter suffisamment cette année. 

On sait que la crise sanitaire a eu un impact négatif sur les dépistages de plusieurs maladies, on a beaucoup parlé du cancer. C'est également le cas du SIDA ?

C'est tout à fait net pour le VIH puisqu'on mesure -650 000 tests. Juste avant l'arrivée de la COVID, pour la première fois on voyait une baisse des nouveaux diagnostics parce que justement il y avait un recours supérieur et plus systématique d'année en année au dépistage. Aujourd'hui, lorsqu'on est dépisté tôt, on est traité immédiatement. Et dans ce cas, non seulement on peut vivre longtemps et en bonne santé avec le VIH avec des traitements très efficaces, mais surtout on ne transmet pas le VIH quand on est traité. C'est comme ça, on doit faire avec ça, mais -650 000 tests pour des gens qui parfois ont une activité sexuelle, on craint un rebond épidémique. C'est très important : ne retardez pas le dépistage si vous pensez en avoir besoin.   

Il y a encore beaucoup de personnes qui découvrent leur séropositivité en France chaque année ? 

Tout à fait ! On est encore à des niveaux très élevés en France, plus de 6000 chaque année dont 13% de moins de 25 ans et de plus en plus de +50 ans aussi. Et une fois de plus, si je parle de dépistage c'est parce que pour les personnes qui ont découvert leur séropositivité là en 2020, plus de la moitié d'entre elles n'avaient jamais réalisé de dépistage avant. Un quart d'entre elles se font dépister à un moment où leur organisme et déjà très affaibli par le VIH. 

Qu'en est-il justement dans le Grand Est ? Avons-nous des chiffres liés au SIDA dans la région ?

J'ai pu obtenir grâce au comité de coordination de lutte contre le SIDA qui fait un boulot extraordinaire dans le Grand Est, il faut vraiment le souligner. J'ai des chiffres qui portent sur 2019. Ils ont enregistré 215 nouveaux diagnostiques pour el Grand Est. Pour vous donner une idée, dans la région les hôpitaux suivent 5655 patients pour le VIH. S'il faut caractériser le Grand Est, je dirai que c'est une région qui est, dans le taux niveau diagnostic, moyen et même moyen bas par rapport à l'ensemble de la métropole mais ça demeure important.

Vous l'avez compris, pour faire avancer la recherche, il est important de penser à faire un don. C'est possible par téléphone en composant le 110. C'est également faisable sur sidaction.org ou par SMS au 92110.


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