L’inquiétude plane chez Sotralentz à Drulingen


par Radio Mélodie
mercredi 12 octobre 2016 à 05:38

L’inquiétude plane chez Sotralentz à Drulingen
Photo : Cédric Kempf - Radio Mélodie

Depuis hier, la CGT, la CFDT et la CFD-CGC distribuent des tracts dans lesquels ils expriment leurs craintes suite à la reprise de la filiale SFAR du groupe à Montchanin.

Pourquoi des craintes ? Parce que seuls 15 emplois sur 93 ont été sauvegardés sur ce site.

Chez Sotralentz à Drulingen et sa filiale Secofab à Sarralbe, plus de 700 emplois sont menacés.

Pour l’heure, rien n’est encore joué. Les repreneurs potentiels ont jusqu’au 28 octobre pour se faire connaitre.

Aux dernières nouvelles, 11 repreneurs se seraient manifestés, sans qu’on en sache plus sur leur projet.

Par ailleurs, les syndicats en appel à l'aide de l'Etat.

 

Voici le tract en question : 

SOTRALENTZ = 2 ALSTOM

Jeudi 6 octobre le Tribunal de Chalon a statué sur la filiale SFAR de Montchanin (71) avec une reprise de 15 salariés seulement sur 93 par le repreneur ALIOSS. Pour les 5 autres filiales rien n’est encore joué quant à l’avenir des 700 emplois.

UNE MOBILISATION QUI MONTE QUI MONTE…

La CGT a tenu une Assemblée Générale le 30 septembre et plus de cent salarié(e)s ont débrayé. Notre priorité c’est de vous informer, de répondre à vos questions mais aussi de vous mobiliser car il va falloir se battre pour garder nos emplois et nos salaires. Grand succès vendredi 7 octobre à Drulingen où la CGT avec la CFDT et la CFE - CGC ont réussi à réunir 200 personnes avec pour la première fois toute une population qui se mobilise (commerçants, retraités, entrepreneurs locaux, maires).

QUELLES SONT LES ECHEANCES A VENIR ?

• Les repreneurs et les SCOP éventuelles ont jusqu’au 28 octobre pour déposer à la Chambre Commerciale du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg (TGI) leurs dossiers de reprise.
• Le 31 octobre le TGI rendra un avis sur la situation de la Trésorerie et fera un premier état des repreneurs déclarés.
• Le 21 novembre une nouvelle audience du TGI fera un état de Trésorerie et décidera soit la liquidation judiciaire (tout le monde sera licencié), soit de céder aux repreneurs, soit de poursuivre la procédure de Redressement Judiciaire pour laisser du temps aux repreneurs si la trésorerie le permet.
Nous savons qu’il y a 11 repreneurs qui ont déposé des marques d’intérêts mais nous n’avons pas le détail par filiales et surtout aucun n’a donné des chiffres d’emplois. La CGT travaille sur une reprise d’une des filiales Packaging en SCOP. La Direction communique en disant que tout va bien se passer. Ce sont les mêmes personnes qui vous demandaient de donner vos jours de congés à cause de la crise tout en encaissant eux 83416 euros de primes…c’est dire si vous pouvez leur faire confiance !

LA REPRISE NE DOIT PAS ETRE UNE NOUVELLE OCCASION DE TONDRE LE PERSONNEL !
Mettez-vous à la place du repreneur : il rachète une entreprise où les salariés sont en situation de faiblesse. Il est en position de force et va chercher à profiter de la situation pour rendre l’entreprise encore plus juteuse en supprimant de la masse salariale par des licenciements et en rognant sur les avantages acquis (13ième mois, primes etc...). C’est le cas de la majorité des entreprises concernés par une reprise. Notre seul atout c’est notre force collective si nous nous mobilisons ensemble avec le soutien de la population et des élus.
Voilà pourquoi il faut se mobiliser : pour faire pression sur les repreneurs et les pouvoirs publics afin que tous les emplois soient sauvegardés et que nous gardions nos salaires et nos « avantages acquis ».
Regardez autour de vous : si les mineurs du Bassin Houiller ont pu obtenir un Plan Charbonnier avec des conditions exceptionnelles c’est parce qu’ils se sont battus ensemble. Si les « bonnets rouges » ont obtenu la suppression de l’écotaxe c’est parce qu’ils se sont mobilisés.
Nous avons rendez-vous jeudi 13 octobre avec la Grande Région, la DIRECCTE, l’Administratrice Judiciaire, l’ADIRA et le Commissaire au Redressement Productif. Nous avons interpellé l’Etat au plus haut niveau en demandant une audience à M le Président de la République, M le Premier Ministre et M le Ministre de l’Economie. Nous demandons à l’Etat un financement temporaire et remboursable permettant d’honorer les commandes en cours pour remonter la Trésorerie. Car les carnets de commande sont pleins mais faute d’argent
les approvisionnements ne peuvent plus être assurés dans les filiales Construction et Packaging qui tournent au ralenti !
Le Procureur de la République doit enfin mener les investigations pour vérifier la légalité des montages financiers des actionnaires car c’est bien leur gestion qui a amené le Groupe au bord du gouffre.
Nous proposons aux autres syndicats de se battre ENSEMBLE pour le maintien de tous les emplois sur tous les sites pour toutes les catégories.

STOP A LA CASSE DES EMPLOIS, NOUS VOULONS VIVRE ET TRAVAILLER AU PAYS !


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