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Épisode du jeudi 24 septembre 2020 à 10:30
Pierre Mutzenhardt, Président de l'Université de Lorraine
Depuis la rentrée, on entend énormément parler de détections de foyers de contamination au coronavirus au sein des universités du pays.
Qu’en est-il au sein de l’Université de Lorraine : des clusters ont-ils été découverts ?
On a des cas COVID tous les jours d’étudiants et dans certains cas, on à des cas inclus dans des clusters, notamment sur Nancy avec une origine qui est généralement les fêtes étudiantes, donc qui est extra-universitaire.
Depuis mardi, à l’école primaire, quand un cas est détecté, les classes ne sont plus fermées. Comment ça se passe dans les études supérieures ? Comment gérez-vous ces détections de cas ?
Ça se traite au cas par cas, c’est-à-dire dans certain cas et suivant le nombre de cas contacts qui ont été détectés, soit on continue avec nos modes hybrides en présentiel ou distanciel, soit certaines formations ont décidé pendant une semaine ou deux, de passer complètement à distance. Ça représente 30 à 40 cas par semaine sur toute l’université.Quand il y a des clusters dans les fêtes étudiantes, avec parfois 80 cas contacts, en attendant que les tests soient faits il y a un enseignement à distance qui est mis en place.
De nombreux clusters ont été détectés suite à des soirées étudiantes. Qu’en pensez-vous ? Avez-vous fait quelque chose au sein de l’UL pour empêcher ces soirées ?
On interdit les soirées les week-ends d’intégration mais on n'arrive pas vraiment à avoir de regard là-dessus. Les clusters qui sont déclarés correspondent bien à des regroupements d’étudiants qui sont fait à l’extérieur soit dans des lieux privés ou publics. On n’empêche pas les jeunes d’être jeunes mais on aimerait bien qu’ils soient plus conscients des conséquences qu’il peut y avoir.
On peut voir dans les médias depuis la rentrée, des étudiants qui dénoncent les amphithéâtres surchargés où la distanciation sociale est impossible. Est-ce que quelque chose va être fait pour améliorer la situation ? Les étudiants sont-ils en sécurité quand ils viennent étudier à l’UL ?
Ça a été fait dès juillet, on avait prévu hélas une situation compliquée, en TD et en amphithéâtre on a demandé d’avoir une place sur deux, qui assure une distanciation physique, qui, est renforcée par le port du masque obligatoire. On est à 95% dans cette situation-là, et on ne doit pas avoir à l’université de Lorraine, des amphithéâtres qui sont bondés comme on a pu le voir dans d’autres universités. Cela a demandé beaucoup de travail de réorganisation. J’en profite pour remercier la CASC car on avait un problème de bâtiments, et ils nous ont aidés à trouver d’autres lieux pour qu’on puisse assurer les enseignements dans les conditions demandées.
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