L'invité du Grand Réveil : Lamia Himer – Déléguée territoriale de la Moselle à l’ARS Grand-Est

Le Grand Réveil

L'invité du Grand Réveil : Lamia Himer – Déléguée territoriale de la Moselle à l’ARS Grand-Est

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Épisode du vendredi 30 octobre 2020 à 11:23

L'invité du Grand Réveil : Lamia Himer – Déléguée territoriale de la Moselle à l’ARS Grand-Est

Le nombre d’hospitalisations pour COVID-19 ne cesse d’augmenter dans la région comme dans le reste de la France. L’ARS a donc décidé de déclencher le plan blanc.

Qu’est-ce que ça veut dire exactement ?

Le plan blanc est plan de mobilisation interne aux établissements de santé, qui nous permet de s’adapter en cas de situation de crise, quand il y a un afflux de patients ou un afflux de victimes. Ça répond à plusieurs objectifs, c’est la mobilisation du personnel, du renfort, du rappel de personnel sur leur congé. C’est aussi mobiliser les moyens matériels et logistiques comme la mise à disposition de respirateurs et c’est aussi, d’adapter l’activité médicale à la situation.

Lors de la première vague, les hôpitaux se sont retrouvés en manque de masque, de respirateur, de lits en réanimation est ce qu’aujourd’hui ils sont prêts à faire face à une deuxième vague ? Les moyens matériels ont-ils été renforcés ?

Sur la question des EPI (équipement de protection individuelle) c’était un flux tendu mais on a réussi à les approvisionner sur toute la période. Désormais, il y a eu la constitution du stock de sécurité. Ce qui a été demandé aux établissements de santé c’est 3 semaines de stock en cas de crise soit un volume plus important que d’habitude, mais généralement les établissements de santé ont un stock beaucoup plus important. Les distributions de l’État se sont arrêtées il y a deux semaines mais si jamais il y a le besoin d’équipement, on sera capable de relancer les distributions. Les respirateurs de la première vague sont encore disponibles aujourd’hui, l’attention des prochains jours c’est sur le renforcement des moyens humain.

L’humain ça risque d’être compliqué ?

Les équipes sont très fatiguées et stressées. C’est surtout qu’en première vague nous étions trois régions principalement impactées et donc nous avons aussi bénéficié des moyens humains d’autres régions alors que là, la circulation du virus est quasiment uniforme dans toute la France donc on n’aura pas de moyens interrégionaux donc il faudra trouver d’autres façons de renforcer les établissements.

Ça peut être des anciens à la retraite qu’on peut rappeler ?

C’est ça et également mobiliser encore plus les étudiants et trouver tous les remplacements nécessaires pour assurer des missions qui peuvent être assurées par des tiers et réserver les soignants aux soins.

L’ARS a lancé des grandes campagnes de dépistage et encourage les gens à se faire dépister mais aujourd’hui certains laboratoires ne veulent plus faire de test PCR sans ordonnance. Qu’est ce qui coince ?

L’activité de ces deux dernières semaines a été très intense en matière de test RTPCR, néanmoins l’ordonnance n’est pas exigée. En revanche, il y a des critères de priorisation quand il y a beaucoup de demandes, et qui vise à préserver les tests pour les plus fragiles, pour les professionnels de santé, pour les personnes malades, et les personnes qui ont une ordonnance. Néanmoins, on continue d’encourager les campagnes de test, y compris avec les laboratoires. Nous continuerons à faciliter l’accès aux tests pour toute la population.

 


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