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Épisode du lundi 17 décembre 2018 à 10:21
Le gui est un arbuste parasite qui vit sur les branches de certains arbres (surtout peuplier et pommier) Mistel en allemand viscum album, en latin, la plante des druides.
Dès la période de l'Avent, on le voit partout : déco, cartes de voeux, marché de Noël et surtout dans nos vergers sur les arbres dénudés en cette période. Il est ancré dans nos traditions de Noël.
Les druides et le gui du chêne sacré
La cueillette était une cérémonie qui se faisait la 6ème nuit du solstice d'hiver (le commencement de l'année celtique). Chez les gaulois, la cueillette du gui par le druide était un cérémonial important et précis nécessitant une faucille d'or (tout comme le druide Panoramix dans Asterix qui le cueille avec une serpe en or).
Pour les celtes, c'était le symbole de l'éternité du monde et l'immortalité de l'âme
On lui attribuait également des vertus curatives, les druides traitaient la stérilité, les convulsions, la toux, la coqueluche et les maladies de poitrine en général...
Durant l'antiquité, le gui était également utilisé contre l'épilepsie, comme antispasmodique et sédatif.
Le gui et l'art
Le gui est un motif majeur dans l'Art Celtique (au Vème siècle avant JC - Age de fer), confirmé par la découverte en 1996 du tumulus de Glauberg dans le Land de Hesse, d'une statue d'un prince avec la "double feuille de gui" sur la tête. C'est un des motifs symboliques de l'art celtique.
Le gui de nos jours
Avec le houx, il appartient à la Symbolique des fêtes de Noël et du Nouvel An.
Le mythe du gui d'origine païenne ne convenait pas à l'église catholique, qui voulait imposer le houx.
Les deux ont survécu pour notre plus grand bonheur.
Aujourd'hui encore, le 31 décembre à minuit, la coutume veut que s'embrasser sous une boule de gui serait gage de prospérité et longue vie.
Dans certaines médecines, on traite avec le gui l'hypertension, il régule favorablement le rythme cardiaque.
Mais pour les arboriculteurs, il reste un parasite dévastateur.
Blason de la gare de Metz avec du gui
Cette chronique vous est proposée par Frédéric Ghia, guide animateur du patrimoine
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