Seingbouse : Jusqu'à 85 emplois supprimés chez Logifare Katoen Natie

85 emplois sur 99 devraient être supprimés chez Logifare Katoen Natie à Seingbouse. Après une première grève le 15 septembre, les salariés de l’entreprise de logistique se sont à nouveau mobilisés devant leur usine ce mardi 7 octobre. Avec la perte de plusieurs clients, ils craignent de tous être mis à la porte.
Son N°1 - Jusqu'à 85 emplois supprimés chez Logifare Katoen Natie
Les camions sont filtrés à l’entrée du site. Un feu a été allumé, une banderole imprimée. Les salariés poursuivent le mouvement initié le 15 septembre dernier après avoir eu de mauvaises nouvelles. Thérèse Martinez est déléguée syndicale FO.
On a eu une réunion PSE hier, on a le nombre de personnes qui vont être licenciées. Il y a deux hypothèses, la première c’est si on reçoit un client on garde 12 personnes et si on ne reçoit pas ce client c’est la totalité des salariés qui… seront licenciés. 85 personnes.
Les emplois de tout le monde, sauf des cadres, sont aujourd’hui menacés et le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) envisagé n’apaise pas la colère d’Anthony, délégué syndical CGT.
Là, à l’heure actuelle c’est vraiment minable. C’est le bas de l’échelle, c’est vraiment le minimum légal et ça, on ne peut pas accepter.
Les 3 syndicats, FO, CGT et CFDT ont fait appel à un avocat.
Les salariés écœurés
Avant de parler de PSE, Anthony veut se battre pour l’emploi au cœur d’un groupe qui fait des bénéfices.
On parle ici d’une multinationale, c’est pas une entreprise lambda entre guillemets. C’est inacceptable de parler comme ça de licenciements économiques alors que le groupe va très bien.
Comme Anthony, c’est l’ensemble des travailleurs qui se sentent trahis. Moïne et Malika sont arrivés chez Logifare il y a près de 15 ans.
Pour moi, je dirais que c’est un très très très gros manque de respect en fait, tout simplement. On ne pense pas à l’être humain, on pense juste aux chiffres. Excusez-moi du terme, on nous jette comme de vieilles chaussettes, c’est tout. -Moïne
On n’est plus motivé, on n’a plus envie de venir, on vient avec la boule au ventre… on attend la fin. Mais au moins avoir une fin correcte, raisonnable ! -Malika
Les premières suppressions d’emploi devraient intervenir en décembre. Deux vagues de licenciement sont prévues. Ce mercredi, les salariés vont distribuer des tracts au niveau du B’Est et au marché de Farébersviller pour alerter la population.