Seingbouse : La solidarité s’organise autour des salariés de Logifare
Depuis deux mois, les mobilisations se multiplient devant l’entreprise de logistique Logifare Katoen Natie. Ce lundi 24 novembre, les salariés ont débrayé durant une heure pour dénoncer des négociations qui n’aboutissent pas. Ils ont pu compter sur le soutien de l’Union départemental FO de Moselle et du comité de défense des travailleurs frontaliers de la Moselle.
Son N°1 - La solidarité s’organise autour des salariés de Logifare
Ils sont une vingtaine en ce début de semaine à tenir le piquet de grève. Des salariés, mais aussi des soutiens comme Matthieu Risse, secrétaire général adjoint de l’Union départementale FO de Moselle, venu s’adresser directement aux grévistes.
Je viens vous redire qu’on est de tout cœur à vos côtés et qu’on fera tout ce qu’il faut pour vous aider autant qu’on pourra.
Chasubles jaunes sur le dos, le comité de défense des travailleurs frontaliers est aussi présent. Français ou allemand, le combat est le même pour le président Arsène Schmitt.
Jusqu’à quand on va accepter toutes ces destructions des emplois ? Toute cette destruction sociale ? Il faut arrêter. Il faut que les directions syndicales allemandes comme françaises expliquent aux travailleurs que tant que le pouvoir économique est entre les mains de ces parasites, de ces multinationales, ces prédateurs des marchés financiers, on sera dans la merde.

Des négociations qui n'aboutissent pas
De nouvelles négociations ont eu lieu vendredi dernier pour tenter de trouver un accord pour les 70 licenciements prévus sur la centaine de postes que compte l’entreprise. Thérèse Martinez, déléguée syndicale Force Ouvrière, n’est pas prête à accepter les conditions de la direction.
On a demandé 20 000€ et deux salaires par année, ils n’ont pas accepté. En face, ils ont proposé un an de salaire pour les départs volontaires, mais dans ces un an de salaire, il y aurait leur formation et leur reclassement qui seraient retirés de la somme due. Pour les gens qui font un reclassement, ils veulent donner ce qui est légal plus 25%.
Le 6 décembre marquera la fin du processus légal de consultation. Pour l’avocat du CSE et des organisations syndicales, Ralph Blindauer, cette proposition est largement insuffisante.
C’est en dessous de tout les standards c’est-à-dire que la proposition que nous fait ce groupe qui fait 3 milliards de chiffre d’affaires et 300 millions de bénéfices avec un dirigeant qui a une fortune personnelle de 5 milliards, est en dessous de ce qu’auraient des salariés d'une entreprise qui est en faillite. Il est hors de question qu’on accepte un torchon pareil. On ne signera pas ça.
Sans aboutissement, la direction va présenter un document unilatéral qui, selon l’avocat, devrait être retoqué. Une nouvelle proposition devra alors être faite. En attendant, la mobilisation se poursuit. Le 5 décembre, une délégation prendra la route d’Anvers en Belgique pour aller manifester devant le siège de Katoen Natie pour demander des conditions de départ décentes. Pour financer le mouvement de grève, une cagnotte a été mise en ligne.


