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Épisode du dimanche 19 mars 2023 à 14:20
Comment a commencé la passion pour la sculpture chez vous ?
Avant la sculpture, il y avait déjà le dessin, qui est né avec moi, depuis tout petit. C'est un peu plus tard où je suis venu à la sculpture, là où je travaillais dans des usines en Allemagne où je taillais des grosses craies, pour passer parfois un peu le temps. De la craie, je me suis essayé à la pierre, au marbre d'Italie, puis à la céramique.
Comment avez-vous appris ?
Tout seul. Je n'ai suivi aucune formation, du dessin, je suis simplement passé à une autre dimension. La sculpture, c'est beaucoup d'observation, et la technique, ce n'est pas très compliqué. Ce qui est plus compliqué, c'est la céramique, la cuisson.
Quel matériel vous utilisez ?
Ce que j'utilise à la base, c'est de l'argile, du grès. Du grès chamotté, qui a des petits grains de céramique broyés dedans pour résister au choc thermique, car j'utilise le procédé du Raku. C'est un procédé japonais qui a 1000 ans d'âge. C'est une deuxième cuisson, où l'on cuit l'émaille, on ressort du four à un peu prêt 1000 degrés. On passe de 1000 degrés à une température ambiante qui créer le choc thermique qui fait craqueler les pièces, et qui donne des couleurs assez singulières.
Quelle est l'histoire du Spatz Lorrain ?
Avant le Spatz, je faisais beaucoup de champignons, d'arbres, des choses de la nature. Un jour, en vacances, j'ai dessiné un oiseau avec un grand chapeau, cela m'a inspiré, je l'ai fait en terre cuit en céramique. Ça a tout de suite accroché, il a immédiatement était adopté. Ils se sont vite multipliés, ils sont partis dans tous les sens.
Chaque modèle est unique ?
Oui. Même deux fois. Unique déjà par sa création, parce que je ne travaille avec aucun moulage. Et il est aussi unique par sa cuisson, parce que même si je voulais reproduire le même en cuisson Raku, il sortirait différent.
Combien vous en avez réalisé ?
Je n'ai pas tenu de compteur. Mais je suis le papa d'une famille bien nombreuse. Il y en a beaucoup, dont certains qui sont partis très loin comme au Cambodge, aux États-Unis, en Australie,...
Comment vous les imaginés ?
À ce niveau, je ne force pas beaucoup. Il se crée dans mes mains. Il y a plusieurs façons de travailler, soit je travaille à la commande, et on m'envoie des photos du copain qui part à la retraite, qui fait du golf, du ski... donc là, c'est imposé. Sinon c'est le hasard des choses, des discussions, des observations. Je suis très observateur.
Où pouvons-nous voir vos Spatz en expo aux alentours de Sarreguemines ?
Jusqu'à la fin du mois de mars, il y en a une soixantaine de Spatz Lorrain exposé à Forbach dans la Galerie Tet'de L'Art. Et si vous voulez commander votre Spatz Lorrain, vous pouvez contacter Denis via les réseaux sociaux.
Photos : RM/Denis Hilt.
https://www.facebook.com/Denis.Hilt.Artiste
https://instagram.com/lespatzlorrain?igshid=YmMyMTA2M2Y=
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