Épisode du jeudi 1 juin 2023 à 11:05
Sandrine est socio-coiffeuse à Diebling.
Je fais de la socio-coiffure, j’ai fait la formation en 2019. De base, je suis coiffeuse classique, et j’ai découvert cette formation en faisant un peu de recherche parce que je ne me trouvais plus à ma place à l’époque et voilà, je suis tombée là-dedans.
La socio-coiffure, c’est donc une formation diplômante, reconnue par l’État. J’interviens auprès d’un public fragilisé par la maladie, le handicap, la vieillesse, l’exclusion… Ça peut être dans les hôpitaux, dans les structures, à domicile.
Après, il y a encore cette formation de prothésiste capillaire que j’ai faite par la suite qui est plus ciblée sur les personnes en traitement de chimiothérapie.
4 ans après, est-ce que tu es épanouie dans ce métier ?
Ah oui totalement, j’ai plus le temps pour mes clients, je me prends plus le temps, je suis plus à l’écoute.
Est-ce que tu te sens utile en faisant ça ?
Oui parce que je remarque quand même qu’il y a beaucoup de personnes qui me disent par la suite « Merci Sandrine, tu as été quelqu’un d’important dans cette période qui été difficile ». Alors, j'essaie de donner des conseils comme je peux.
Pour faire ce métier, il faut quelles qualités ?
De la patience (que j’apprends tout doucement à avoir), de l’empathie, être non jugeant, avoir de la sensibilité.
Comment ça se passe lorsque l’on vient chez toi ?
Je leur pose déjà la question, quand est-ce-que vous allez avoir votre première chimio pour voir si c’est pressant ou pas. À ce moment-là, je leur explique les différentes catégories de perruques qu’il peut y avoir, je leur demande aussi de se renseigner par rapport aux complémentaires pour savoir combien reste à charge ou pas.
Après ça, je commande certains modèles de perruques qui se rapprochent de leur couleur et coiffure, s’ils veulent cela évidemment ; des fois des gens veulent totalement autre chose.
C’est quoi la chose qui t’a touché, émue ?
Y a des mots qui me touchent, quand je reçois des messages de personnes ayant eu un cancer et qui me remercient d’avoir été là dans cette étape. Récemment, je ne m’y attendais pas, c'était un homme, peut-être parce qu’on pense que les hommes passent un coup de tondeuse et voilà. Mais ça lui était très important d’avoir encore des cheveux, il ne voulait pas que ses petits enfants voient qu’il était malade. Ça m’avait beaucoup touchée.
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