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Épisode du mardi 9 avril 2024 à 11:05
Je suis maître-nageur sauveteur depuis maintenant 20 ans au complexe nautique Aquagliss de Freyming-Merlebach. J'ai commencé ici avec un contrat Emploi Jeune et j'ai pu me former au métier de maître-nageur sauveteur grâce à ce contrat. Je viens du milieu de la natation, j'ai toujours baigné dedans.
J'ai d'abord nagé au club Freyming Merlebach, je suis partie en sport-études à Forbach et après le lycée, je me posais beaucoup de questions sur mon avenir et je ne savais pas trop vers quoi m'orienter. Mais entre-temps, j'avais déjà passé le BNSSA qui est le Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique pour un job d'été. J'avais un peu assuré mes arrières en me disant : je pourrais au moins travailler l'été pendant mes études. Finalement, par hasard, un jour, je suis venu nager à la piscine et une de mes collègues m'a dit : mais on cherche quelqu'un à former au métier de maître-nageur sauveteur, ça ne dirait pas. Et puis, j'ai tenté ma chance et je ne suis jamais reparti.
Qu'est-ce qui te plaît dans ce métier ?
Tout le côté enseignement, le maître-nageur est chargé d'assurer la sécurité dans la zone de baignade. C'est son rôle principal, mais il a également un rôle pédagogique en enseignant la natation. Il peut aussi animer des activités plus originales comme l'aquagym, l'aquabike ou encore l'aqua tonic, et c'est vraiment ce qui est enrichissant et valorisant dans ce métier. Souvent, les personnes ne connaissant pas le milieu nous imaginent assis sur une chaise. La réalité est totalement autre, parce qu'on n'est plus aujourd'hui en activité qu'en surveillance.
C'est gratifiant pour toi ?
Totalement. Ce qui est surtout important et valorisant dans ce métier, c'est de contribuer en fait au bien-être des usagers, que ce soit sur le plan physique, sur le plan social ou sur le plan psychologique. On peut être une oreille attentive, tout à fait. Ce qui est important aussi, c'est de savoir ce qu'on peut apporter aux gens dans le sens où on leur apprend à nager. C'est vital. Et quand quelqu'un sort avec le sourire, en me disant : "Tu m'as apporté quelque chose", il n'y a rien de plus gratifiant et valorisant pour moi. Aujourd'hui, c'est pour ces raisons-là que je fais ce métier.
Il y a des avantages et des inconvénients dans tous les métiers.
Effectivement, il y a des contraintes. Dans ce métier, la contrainte principale reste les plannings. Avec des plages d'ouverture au public qui sont larges, le planning peut toujours poser des problèmes parce qu'on peut commencer à huit heures le matin et à d'autres jours, terminer à vingt et une heures trente, par exemple. Plus les week-ends effectivement ! Après moi, je le vois comme un point positif aussi, parce que ce rythme me permet de prendre des rendez-vous en semaine, alors qu'avec des horaires de bureau, c'est plus compliqué.
Pour un jeune qui aimerait se lancer, qu'est-ce que tu pourrais lui conseiller ? Est-ce que déjà, c'est un métier qui recrute ?
Alors, oui, on recrute actuellement des emplois saisonniers pour la saison estivale, mais également un MNS à temps plein.
Quelle qualité tu penses qu'il faut avoir pour faire ce métier ?
Il faut avoir les yeux partout, il faut avoir une bonne surveillance, effectivement une surveillance constante. Je pense qu'il faut avoir de l'empathie et je pense qu'un bon éducateur, avant tout, c'est une personne qui sait se remettre en question. Pour moi, c'est la qualité première. Si on ne sait pas se remettre en question, il ne faut pas faire ce métier.
Moi, ce que j'aime dans ton métier, c'est qu'on est toujours en short, un t-shirt. Il fait toujours chaud chez vous.
Alors oui, il fait chaud. C'est vrai que c'est agréable, hein, parce qu'en hiver, parfois, quand il y a zéro degré, nous sommes toujours dans la chaleur, quoi qu'il arrive après. Je défie n'importe qui de venir faire une semaine chez nous, de ne pas être habitué à la chaleur et de faire des cours d'aquagym avec vingt, huit, vingt-neuf degrés. On brûle beaucoup de calories, donc ça va.
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