Gaming : Ratchet & Clank Rift Apart : le nouveau jeu PS5 qui envoie du lourd !


par Mathieu Improvisato
dimanche 13 juin 2021 à 16:00

Ratchet & Clank Rift Apart : le nouveau jeu PS5 qui envoie du lourd !

Depuis le lancement de la console en novembre 2020, peu de jeux peuvent se vanter d’être des exclusivités PS5. Et ce Ratchet & Clank, qui a fait sensation lors de sa dernière présentation il y a quelques semaines, promettait beaucoup sur le papier. Mais qu’en est-il finalement ? Éléments de réponse…

Ratchet & Clank est une saga qui a commencé sur PlayStation 2 en 2002. Depuis, les jeux du lombax et du petit robot sont sortis sur toutes les consoles PlayStation. Ce qui devait être une série de plateforme et devenue au fur et à mesure des aventures drôles, pleines d’actions et de découverte.

Ce nouvel épisode démarre alors qu’un événement public célèbre la réussite des deux compères, le Docteur Néfarious vient alors bouleverser la fête et vole le Dimensionateur, une arme permettant de changer de dimension. Et c’est là que le SSD (stockage de la console) prend tout son sens : le jeu permet de passer d’un monde à l’autre en une fraction de seconde. Ce qui peut sembler anecdotique pour les néophytes représente une véritable prouesse technologique. C’est la première fois qu’il est possible de charger des décors et éléments de façon immédiate sans aucun écran de chargement.

 

D’ailleurs, les chargements, parlons-en : il n’y en a pas ! La durée à partir du moment où vous lancez le jeu jusqu’à ce que vous contrôliez votre personnage se compte en secondes. Vous ne rencontrerez aucun écran de chargement tout au long de votre aventure. Aucun ! Que ce soit en chargeant une partie existante, lorsque vous mourrez où encore lorsque vous passez d’un personnage à l’autre, tout se fait à la volée, sans aucune transition. C’est véritablement magique !

Alors que Docteur Néfarious récupère le trône de son alter-égo dimensionnel (qui est Empereur de son monde), Ratchet et Clank sont séparés, et c’est là qu’intervient un tout nouveau personnage : Rivet. Il s’agit du double de Ratchet du monde parallèle dans lequel nos protagonistes sont envoyés. C’est une jeune lombax en recherche de justice et qui prendra soin de Clank en l’absence de Ratchet. Alors que l’on croyait que ce dernier était le dernier de son espèce, il semblerait qu’il reste quelques-uns de ses congénères quelque part… Vous passerez presque plus de temps à jouer avec Rivet qu’avec son double masculin. Les deux personnages partageront leurs armes et armures – ce qui est un peu bizarre et irréaliste, il faut bien le dire – donc dès que vous débloquerez un nouvel élément et que vous le faites évoluer, il sera disponible pour les deux protagonistes en même temps. D’ailleurs, à noter qu’il ne sera pas possible de passer d’un personnage à l’autre, vous choisissez une planète, vous n’aurez pas le choix du héros que vous incarnerez.

 

La majeure partie du jeu se concentre sur ces homologues dimensionnels, qui ne sont pas des jumeaux exacts, mais plutôt des personnages similaires avec des noms différents et des personnalités légèrement différentes dans ce nouveau monde. Rift Apart récompense les fans de longue date avec quelques clins d’œil sur la façon dont les personnages alternatifs se comportent. Par exemple, M. Zurkon, un violent robot qui a été à la fois une arme et un personnage dans les jeux Ratchet passés, possède maintenant un bar avec une politique stricte de non-combat.

Une claque visuelle

Autant le dire tout de suite, c’est une véritable claque graphique ! On a tous eu hâte de voir des jeux ressembler à des dessins animés Pixar, eh bien ça y est, on y est ! C’est très dense, le nombre d’éléments à l’écran est impressionnant. Les reflets, textures et modélisation des éléments de décor sont tel qu’on espérait pour un jeu “next gen”. J’ai vraiment eu l’impression de jouer à un film, et j’ai souvent été de dire “Wow, c’est vraiment très très beau là !“. Les promesses sont tenues. Couplé à ça les chargements immédiats et l’utilisation très ingénieuse de la manette DualSense, et l’expérience est complète.

L’usage des nouvelles fonctionnalités de la manette de la PlayStation 5, la DualSense, est très complet. Les vibrations d’abord – le fameux retour haptique – sont très bien utilisés. Les bruits de métal ou d’eau sont interprétés en légères secousses qui sont définies beaucoup plus précisément qu’avec les autres manettes. L’intensité et le type de mouvement sont beaucoup plus précis, passant parfois de la gauche vers la droite, ou se transformant en onde de basse ; couplé au haut-parleur, de bien meilleure qualité que celui de la manette PS4, qui accompagne subtilement ces vibrations. Une véritable réussite qui passe toutefois au second plan lorsque vous avez connu Returnal qui utilisait ces fonctionnalités de la même manière, mais quelques mois plus tôt.


Phase de gameplay réalisée par Matoo.blog

 

Et comment ça se joue ?

En terme de gameplay, on reste quand même sur de l’ultra-classique : vous suivez les aventures des personnages dans des plateaux plus ou moins grands, vous faites dérouler l’histoire en suivant l’objectif, et vous défoncez du méchant dans des espèces d’arènes. Le côté “plate-forme” est beaucoup moins présent qu’auparavant. Vous pouvez toujours visiter les lieux en usant de vos capacités de maniement de la manette, mais l’action est au cœur du gameplay. Je note toutefois des zones plus grandes semi-ouvertes, permettant de s’amuser à découvrir les secrets dissimulés un peu partout.

Concernant les fameuses failles dimensionnelles, vous pourrez traverser deux types de passages : une verte et une mauve. La première se trouve très souvent dans des lieux où vous rencontrerez des vagues d’ennemies et vous fera simplement vous déplacer d’un endroit à un autre sur une courte distance. La deuxième est plus massive. Elle vous permet de changer de dimension pour des plateaux bonus (qui vous apportera des éléments d’armures supplémentaires), et sera utilisée pour faire avancer le scénario. Dans les deux cas, vous ne pourrez pas les créer vous-même. Elles jalonneront votre voyage et sont imposées par le jeu.

Comme dans les épisodes précédents, vous achèterez de nouvelles armes dans des boutiques disséminées un peu partout dans le jeu avec les boulons que vous ramasserez sur votre chemin, et vous pourrez les faire évoluer avec des diamants bleus cachés ça et là. Vos armes, bien que spectaculaires, sont quasiment les mêmes que dans les autres titres de la franchises. Vous aurez l’arme de guerre, le fusil à pompe, le bazooka et les grenades. Mais d’autres équipements vous étonneront, notamment l’arroseur automatique qui recouvrira vos ennemis d’un couche de gazon les empêchant de bouger pendant quelques secondes. Je vous conseille d’utiliser l’Enforceur, un fusil à pompe qui, une fois bien boostés, explosera tous les ennemis dans un périmètre proche. On adore !

Le bestiaire est assez complet, des petits ennemis qui arrivent en meute, aux brutes armées d’épées ou de bazookas, jusqu’à l’espèce de T-Rex qui vous fera suer au début, vous ne vous ennuierez pas. Le schéma se dessine assez vite, et vous définirez très rapidement la méthode pour arriver au bout d’un méchant rien qu’en observant ses mouvements. Globalement, le jeu – que nous avons réglé sur une difficulté “normale” – est très accessible. Mes quelques morts étaient plus dues à des erreurs dans le contrôle de mon personnage qui chutait dans le vide de temps en temps qu’au résultat d’un combat perdu.


Phase de gameplay réalisée par Matoo.blog


Même si l’aventure ne redéfinie aucunement le genre, le jeu est très agréable. Le ton global est léger, drôle, et attachant. Le scénario tient sur un post-it, certes, mais j’ai envie de dire que ce n’est pas ça qu’on recherche dans un titre tel que Ratchet & Clank : Rift Apart. Le personnage de Rivet est très bien introduit, elle a ses failles, ses forces, et le fait qu’elle ait une prothèse au bras permet de passer un message de courage, de résilience et d’ouverture d’esprit – même si j’avoue que j’aurais bien voulu que ce bras mécanique soit un peu plus exploité vis-à-vis de ses capacités.

Une histoire sympa, des personnages très bien défini, le tout délivré par une technique irréprochable autant sur le graphisme que sur l’utilisation de la DualSense, Insomniac Games nous régale avec un titre qu’il ne faut pas rater.

 

Alors, c’est comment ?
Les PS5 débarque enfin dans la next gen avec un titre exclusif qui bouscule les habitudes en terme de graphisme, de chargement et d’utilisation de la manette. Le scénario reste des plus classiques, mais l’expérience de jeu mérite qu’on s’y arrête. Foncez !

 


Article extrait du blog "Matoo le geek 👾" >


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