Grève du 27 janvier : ''On trouve aujourd’hui de plus en plus de salariés qui doivent choisir entre rouler, se chauffer ou manger, c’est insupportable''


par Margot Benabbas
jeudi 27 janvier 2022 à 08:22

Grève du 27 janvier : ''On trouve aujourd’hui de plus en plus de salariés qui doivent choisir entre rouler, se chauffer ou manger, c’est insupportable''

Un appel national et interprofessionnel à la grève a été lancé par plusieurs organisations syndicales pour ce jeudi.

Son N°1 - Grève du 27 janvier : ''On trouve aujourd’hui de plus en plus de salariés qui doivent choisir entre rouler, se chauffer ou manger, c’est insupportable''

Alexandre Tott – secrétaire général de l'Union départementale FO de la Moselle

C’est quoi le message de cette grève ? Un ras-le-bol général ?

On le sent partout, dans tous les secteurs de la société, dans toutes les entreprises, dans le privé, dans le public, il y a un vrai ras-le-bol sur la question des salaires avec des revendications de plus en plus centrales. L’augmentation des salaires, l’augmentation des pensions, des allocations. Mais aussi d’autres revendications parce qu’il y a encore des choses qui ne sont pas réglées avec le gouvernement : c’est la question de la réforme de l’assurance chômage et de l’impact qu’a cette réforme sur les droits des chômeurs et sur le montant de leur indemnité. Donc on est toujours sur les revendications du retrait de cette réforme et puis, puisqu’il y a aussi des jeunes dans la mobilisation c’est aussi par rapport à la précarité de la jeunesse qui ne cesse d’augmenter.

Cette mobilisation c'est aussi pour le pouvoir d’achat ?

Bien sûr, le point de départ il est là ! C’est effectivement l’augmentation des prix. Tout le monde sait ça par cœur : les carburants, les loyers, l’électricité, le gaz, l’alimentation etc. Je pense que ça pèse de plus en plus durement sur le pouvoir d’achat des ménages et donc sur leurs conditions d’existence. On trouve aujourd’hui de plus en plus de salariés qui doivent choisir entre rouler, se chauffer ou manger, c’est insupportable ! Je pense que ça contribue à cette situation qui est qu’il y ait des mobilisations un peu partout.   

En Moselle, est-ce que cette grève va être suivie, quels sont les secteurs les plus touchés ?

On est dans une perspective de construction du rapport de force. Je fais pas de pronostics que quelle va être l’entreprise ou le secteur ou la grève va être la plus suivie. Moi je qu’il va y avoir partout, dans tous les secteurs des mobilisations. Je sais pas à quelle hauteur mais il y aura des mobilisations partout. Dans le secteur privé par exemple on est en pleine période de négociation dans les entreprises et donc la situation se tend entre les salariés, les organisations salariales et les chefs d’entreprise. La mobilisation, elle est là. On verra la manifestation de cet après-midi.

170 mobilisations sont prévues en France dont une cet après-midi à Metz. Le rendez-vous est donné à 14h devant l’Arsenal de Metz. C'est important pour les dyndicats de continuer à descendre dans la rue ? 

Oui parce qu’on parle beaucoup d’échéance électorale, d’élection présidentielle, moi je considère que les salariés et les organisations syndicales ne doivent compter que sur eux. La revendication elle doit se poser maintenant et c’est maintenant qu’on doit peser et sur le gouvernement et sur les entreprises pour que les salaires augmentent, pour que le point d’indice dans la fonction publique augmente, pour que le SMIC augmente. Il faut se rendre compte, on a attendu récemment que le salaire minimum en Angleterre et en Allemagne dépasserait cette année le salaire en France. Dans quel monde vit-on ?  


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