Journée mondiale du cancer de l’enfant : Julie nous raconte le quotidien d'une mère d'enfant malade

Ce samedi 15 février, c’est la journée internationale du cancer de l’enfant. Un sujet difficile à aborder et pourtant, chaque année, environ 1800 enfants de moins de 15 ans sont touchés par la maladie en France. À Loupershouse, Julie Zumbo se bat contre le cancer aux côtés de son fils Clément depuis 12 ans.
Son N°1 - Journée mondiale du cancer de l’enfant : Julie nous raconte le quotidien d'une mère d'enfant malade
Julie a 22 ans quand elle donne naissance à son fils Clément le 12 février 2013. Un accouchement qui se déroule parfaitement bien. Mais trois semaines plus tard, tout bascule.
Il vomissait et il était à 35°C de température.
La jeune maman se rend immédiatement à l’hôpital de Saverne où elle a accouché.
On m’a dit que ce n’était rien, que ce n'était qu’une petite gastro. J’ai dit non, que ce n’était pas possible, que je venais d’accoucher. Ils lui ont fait une échographie pour me rassurer parce que ce n'était rien et à l’échographie, ils m’ont dit qu’il avait juste un petit kyste, c’est peut-être ça qui l’a fait vomir.
"On me dit qu'il faut que j'aille à Strasbourg"
Une boule sur la glande surrénale qui continue de grossir alors que les jours passent.
Un mois après, on me rappelle et on me dit qu’il faut que j’aille à Strasbourg, qu'on me donne une enveloppe et qu'il y a le Professeur Lutz qui va vous attendre.
À ce moment-là Julie, ne réalise pas encore ce qu’il se passe.
Je ne me suis pas posée de question. J’arrive aux urgences pédiatriques, il y avait 4 médecins qui m’attendaient, ils l’ont pris tout de suite avec eux, ils lui ont fait une IRM, un scanner.
Le lendemain matin, le diagnostic tombe.
Je me souviens que je regardais Les Z’amours sur France 2, j’étais en train de l’allaiter et là vous avez une dizaine ou une quinzaine de médecins qui rentrent dans la chambre. On me dit d’éteindre la télé, ils s’assoient tous autour de moi et on me dit : « Votre fils a un neuroblastome. » Je ne savais pas ce que c’était, on ne m’a pas dit que c’était un cancer.



Un cancer inopérable
Clément a alors 1 mois et 10 jours. Le début d’un long combat commence pour la famille. Pendant trois ans, Julie se rend toutes les semaines à l’hôpital pour des examens de contrôle. Puis les rendez-vous s’espacent.
Au début on est perdu. Il n'y a plus l'hôpital, on ne sait pas ce qu'on doit faire.
Clément n'a pas eu de chimiothérapie, il n'a pas été opéré. Le neuroblastome peut partir tout seul et c’est justement ce qu’il s’est passé il y a 4 ans.
La tumeur a disparu, il n’y avait plus rien, plus de catécholamine dans les urines, mais on continue de les mesurer parce que ça peut revenir.
Un cancer qui est une épée de Damoclès au-dessu de la tête de l'adolescent qui vient de fêter son douzième anniversaire. Selon les médecins, il faut attendre que Clément ait 15 ans pour le considérer comme guéri.
S'engager pour les autres
Il y a un an, Julie décide de s’engager auprès de l’association Enza à Freyming-Merlebach qui se mobilise pour améliorer le quotidien des enfants malades et pour la recherche.
Ça représente beaucoup, il faut aider les gens, il faut aider les autres parents, il faut leur dire qu’on est là.
Aujourd’hui maman de 4 enfants, Julie se bat pour donner plus de visibilités aux maladies infantiles en espérant que cela puisse faire avancer la recherche.