Sarralbe : Une étudiante de 19 ans raconte la Seconde Guerre mondiale en photo

« Il était une fois… la guerre », c’est le nom de l’exposition proposé par une jeune femme de 19 ans à Sarralbe. Elle s’appelle Florence Varoqui et est étudiante en BTS Photographie à Saint-Dié-des-Vosges. La Sarralbigeoise a travaillé plus de 6 mois sur ce projet et a mobilisé plusieurs associations locales pour le mener à bien. Rencontre.
Son N°1 - Une étudiante de 19 ans raconte la Seconde Guerre mondiale en photo
Sa passion, qui a démarré au collège Robert Doisneau avec le club « Image », ne l’a jamais quitté. Jusqu’au 20 juin, elle expose son travail sur la Seconde Guerre mondiale.
J'ai environ 3 000 photos sur l'ensemble du projet avec les essais inclus, prise de photos avec de la lumière naturelle pour la plupart, et il y a des scènes, comme celle du bunker qu'on a rejoué, si je ne me trompe pas, 6 ou 7 fois.
Florence a fait appel à plusieurs associations pour réaliser ses clichés. Elle nous parle de sa photo préférée.
Alors, c'est l'assaut du Kalmerich, c'est un bois qui se situe à Hoste. Ici, on a reconstitué l'attaque d'un bunker en faisant au mieux, parce qu'à l'époque, les bunkers étaient attaqués par des chars Panzer, et c'était compliqué de ramener un char, donc nous, on l'a attaqué à la main, en lançant des fumigènes, en mettant plein de fumées partout. Je pense que c'est l'une de mes photos préférées, et une des premières.







Son travail compte pour l’obtention de son BTS. Elle a donc dû respecter plusieurs consignes.
Ici, je présente les photos en format 28x42, on a aussi l'obligation d'utiliser de la lumière artificielle de studio, donc il a fallu trouver des scènes où ramener du matériel de studio, ce qui s'est fait dans le Fort Casso ou pour des portraits sur les Allemands. Il y a eu aussi l'obligation, celle qui a été compliquée pour moi, de la chambre photographique argentique ou numérique. J'ai utilisé du numérique en mettant en scène des documents anciens.
Près de 30 photos sont exposées à l’Hôtel de Ville de Sarralbe, avec un zoom sur une série de clichés bien spécifiques.
C'est la série de l'anthropisation qui a été exposée à la biennale d'Epinal en 2024, avec l'ensemble de ma classe. Là, je raconte les bunkers en les photographiant dans les champs. L'anthropisation, pour ceux qui ne savent pas, c'est la transformation du paysage par l'activité humaine. On a beaucoup de bunkers dans notre région qui sont abandonnés au milieu des champs, et donc je mets en scène ces bunkers.
Pour soutenir Florence dans son travail, elle qui souhaite devenir journaliste, vous pouvez découvrir son exposition aux horaires d’ouverture de la mairie.