François Bayrou remettrait en cause les jours fériés d'Alsace-Moselle

Il n'est pas le premier et sans doute pas le dernier fois à vouloir discuter des spécificités du droit local d'Alsace Moselle. François Bayrou voudrait remettre sur la table nos deux jours fériés supplémentaires, c'est-à-dire le vendredi Saint et le 26 décembre, selon plusieurs médias. Le Premier ministre souhaite d'une façon plus globale supprimer deux jours fériés partout en France pour réaliser des économies.
Un droit local et deux jours fériés bien ancrés
A chaque menace sur cette spécificité, différentes voix s'élèvent aussitôt pour défendre cet héritage. Le premier à avoir réagi est Patrick Hetzel, ministre sous Michel Barnier, et député de Saverne.
C’est évidemment une très mauvaise idée car ces spécificités ne sont pas qu’un héritage du passé, elles sont aussi une partie intégrante de l’identité régionale et territoriale.
Ayant travaillé sur les questions de lutte contre les fraudes sociales sous toutes leurs formes, je pense que l’on peut faire de sérieuses économies sans avoir à remettre en cause nos spécificités.
Je ne manquerai pas de le faire savoir à Monsieur Bayrou qui devrait respecter l’Alsace et notre droit local d’Alsace-Moselle !
Il n’y aura jamais AUCUN consensus au Parlement ni parmi les partenaires sociaux pour s’attaquer à ce sujet par l’angle de deux jours fériés. C’est une grave ERREUR de F. Bayrou qui va cristalliser tous les mécontentements et la défiance, et bloquera des chantiers plus importants et décisifs.
Par ailleurs, nous refuserons toute remise en cause de la spécificité de l’Alsace-Moselle en la matière. Notre histoire et notre culture ne sont pas des variables d’ajustement.
Le droit local n’est pas un vestige folklorique ni une anomalie à corriger : c’est un pilier vivant de notre identité juridique, historique et culturelle.
Nous demandons au Premier ministre une prise de position claire, sans ambivalence : le respect intégral du droit local, de ses principes, de ses spécificités et de ses jours fériés. Toute autre option serait perçue comme une remise en cause inacceptable de l’équilibre républicain dans nos territoires.
Si différents élus prennent directement position, Brigitte Klinkert, députée du Haut-Rhin, se veut rassurante après avoir contacté le Premier Ministre.