Sarreguemines : A 31 ans, Simon Wanner au sommet du Mont Blanc

A 31 ans, Simon Wanner a relevé un nouveau challenge sportif de taille : l’ascension du Mont Blanc. Le sportif licencié au Cyclo club de Sarreguemines et au Sarreguemines Triathlon Club a déjà deux Ironman à son actif (3.8 km de natation, 180 km de vélo et 42.195 km de course à pied). Depuis le 15 août, il peut également se féliciter d’avoir gravi le plus haut sommet d’Europe.
Son N°1 - A 31 ans, Simon Wanner au sommet du Mont Blanc
J’étais déjà allé sur un glacier en 2021, après avoir fait l’Ironman 70.3 de Suisse. J’avais aimé ce côté monter en plein mois d’août dans la neige, chercher des traces, les endroits où il y a de l’accroche.
Après cette première expérience, Simon a eu une nouvelle idée pour cet été…
Le Mont Blanc, en cotation d’alpinisme il est classé PD donc peu difficile, je me suis dit que c’était peut-être une idée à tenter. J’ai commencé à creuser pendant 2 mois sur les techniques, sur comment y aller, sur les chemins à prendre, les réservations, les refuges et tout.
Une semaine après un trail en Suisse, c’est seul qu’il s’est lancé, conscient qu’il s’agissait d’un challenge risqué, à ne pas prendre à la légère.
J’ai monté la première partie seul, là, j’ai croisé quelques groupes mais sans plus. A partir du refuge de Tête Rousse, là j’ai grimpé la moitié avec un groupe de Polonais et ensuite, la partie vers le sommet, du refuge du Goûter jusqu’au sommet, là je suis parti du coup seul au départ.
Seul au sommet
Après avoir passé plusieurs difficultés dont le redouté couloir de la mort, le professeur de mathématiques est allé jusqu’au bout en suivant les conseils de ceux qu’il croisait sur son chemin.
Il y avait des nuages qui commençaient à arriver sur le sommet, un guide qui descendait et qui me dit : « Fais attention, le temps est en train de se couvrir on est l’après-midi, la neige se ramollit, il va falloir faire vite ». Et surtout, il me disait de faire attention, il restait une arête à passer assez compliquée, assez dangereuse. J’ai quand même continué parce qu’il m’a dit qu’il ne restait plus qu’une heure donc je suis quand même allé jusqu’au sommet et puis, là c’était la concrétisation une fois arrivé en haut. C’était beaucoup d’émotion et après, tout de suite la réalité qui revient : « Mais maintenant, comment je fais pour descendre ? ». Parce que c’est pas du tout la même technique.
Avec un peu de réseau, l’alpiniste amateur a même pu envoyer un message à ses proches, essoufflé mais heureux au sommet. Il n’y a passé que quelques minutes.
J’ai eu un doute, d’abord, parce que sur mon altimètre je n’avais que 4780 mètres et je sais que le Mont Blanc c’est 4807m, donc je me suis dit : « Est-ce que je suis bien au sommet ? Est-ce qu’il me manque encore 20 ou 30m ? ». Donc j’ai quand même fait deux fois l’aller/retour en haut, pour être sûr d’être en haut. Et puis, comme c’était couvert, je n’ai pas trop pu profiter du paysage. Je suis resté une ou deux minutes en haut, pas plus, parce que je savais qu’il ne fallait pas trop trainer à cause des nuages et de l’heure qui tournait aussi.
La descente s’est bien passée. Emotionnellement, il a également fallu redescendre pour réaliser ce qu’il venait d’accomplir.
Ouais, c’est un petit challenge en plus de réussi. Je partais, j’étais pas convaincu de pouvoir réussir à le faire, et là de se dire que c’est fait, ça fait une petite dopamine comme après un résultat sportif.
Par la suite, le Sarregueminois a d’autres projets d’alpinisme en tête sur des sommets « pas trop compliqués » à 400m dans les Alpes. Il poursuivra aussi les marathons et les Ironman.