Sarreguemines : L'émotion est vive après le décès de Sara, petite fille de 9 ans

La tranquilité de Sarreguemines n'est plus depuis samedi après la découverte du corps sans vie de Sara, une enfant de 9 ans, chez elle à la maison. Si une enquête devra déterminer pourquoi la jeune fille s'est donnée la mort, la piste du harcèlement scolaire est sur toutes les lèvres.
Des réponses à trouver
Si la famille est en plein deuil, l'affaire "Sara" a déjà pris une ampleur nationale, et beaucoup s'empressent de commenter sa disparition. Caméras, micros, commentaires sur les réseaux sociaux, beaucoup ont les yeux rivés sur un seul lieu : l'école Montagne Supérieure de Sarreguemines où était scolarisée Sara. Comment cet enfant a pu s'ôter la vie à cet âge ? Que s'est-il passé pour passer à l'acte ? Qui sont les personnes fautives dans cette histoire ? Autant de questions qui devront trouver des réponses dans les jours, voire les semaines qui viennent, mais l'heure est pour l'heure au recueillement et au respect de l'intimité des proches de Sara.
Des réactions jusqu'à Paris
La municipalité de Sarreguemines a décidé de respecter la douleur de la famille et de communiquer très peu à ce sujet pour le moment. Marc Zingraff, le maire, a simplement indiqué :
En ces heures terriblement douloureuses, mes pensées les plus sincères vont à sa famille, à ses proches, ainsi qu'à l'ensemble de la communauté éducative, tous profondément bouleversés. La Ville de Sarreguemines s'est rapprochée de la famille et des services de l'Éducation nationale afin d'apporter aide et soutien.
Par respect pour la douleur de la famille, aucune autre information ne sera communiquée à ce stade. La municipalité s'associe à la peine immense de toutes celles et ceux qui sont touché(e)s par ce drame et reste pleinement mobilisée pour les accompagner dans cette épreuve.
Le recteur de l'académie Nancy-Metz, Pierre-François Mourier, a aussi pris la parole et s'est rendu sur place pour rencontrer les parents de Sara.
C'est le moment du deuil, de la compassion. J'ai rencontré les parents de Sarah qui sont dévastés, et en même temps, d'une extrême dignité. Il est hors de question que quoi que ce soit, s'il y a quoi que ce soit, reste sur le tapis, je m'y engage.
Le syndicat Snudi-Fo a communiqué et appelle à la retenue, pour le bien des enfants et des enseignants.
Face au déferlement de commentaires dans les médias et sur les réseaux sociaux, le SNUDI-FO appelle à la retenue en attendant les conclusions de l’enquête qui permettra d’établir les causes du drame. Il demande la mise en place immédiate de la protection fonctionnelle pour les membres de l’équipe enseignante. Le SNUDI-FO rappelle que le harcèlement existe aussi en dehors des établissements scolaires. La dégradation de la santé mentale des enfants est une véritable problématique, liée notamment à des manques de moyens dans les services publics.
L'ex-Premier ministre et ministre de l'Education Nationale, Gabriel Attal, a tenu à adresser quelques mots à Sara et sa famille, via ses réseaux sociaux.
Le harcèlement est un fléau, un poison lent qui ronge la confiance en soi et qui peut conduire au pire. Toutes mes pensées vont à ses proches et à sa famille.
Ce lundi matin, une cellule d’écoute a été mise en place par l’académie au sein de l’école Montagne Supérieure. L'enquête se poursuit.