Mohamed Boulakdour, plus belle la vie de quartier


par Laurie
mardi 21 juillet 2020 à 06:00

Mohamed Boulakdour, plus belle la vie de quartier

Tous les jours, nous vous faisons découvrir le portrait d’un habitant de Moselle-Est ou d’Alsace Bossue. À la découverte de ces personnes, connues ou non, qui font la beauté de notre région.

Aujourd’hui nous vous parlons de Mohamed Boulakdour. Depuis 2015, il est directeur d’ACCES, le centre social de quartier de la cité des chênes, à Hombourg-Haut.

Et le travail social, c'est un peu toute sa vie. Pendant 20 ans, ce papa de 46 ans, originaire du Maroc, est d'abord éducateur, dans plusieurs structures de Moselle. C'est alors qu'il est en école de cadre, qu'on lui propose le "challenge" ACCES, alors en grande difficulté. Tout comme la vie du quartier.

Depuis, Mohamed Boulakdour est heureux de constater l'évolution du centre social. Installé dans de nouveaux locaux depuis 2019, la structure propose des activités et un accompagnement auprès des jeunes et des familles.

Son N°2 - Mohamed Boulakdour, plus belle la vie de quartier

On a pas gagné parce que, c'est un éternel recommencement le travail social. Mais au moins on a trouvé une vitesse de croisière. Et c'est cette satisfaction de dire qu'il y a un apaisement sur le quartier, qu'il soit intergénérationnel. La communauté, elle est multiple maintenant, c'est une mixité qui se crée, qui n'existait pas il y a quelques années. Et c'est riche pour parce que la visibilité qu'on donne à l'extérieur est très positive. Et puis l'image que l'on donne maintenant de la ville à l'extérieur est beaucoup plus positive qu'il y a quelques années. Et ça j'en suis fier.

Pour autant, il sait également que le travail est permanent.

Son N°3 - Mohamed Boulakdour, plus belle la vie de quartier

C'est très énergivore le travail social. Cela demande de la présence, j'y ai sacrifié une partie de ma famille. Ces quatre dernières années je n'ai pas beaucoup vu ma famille car quand on est là du matin au soir, il y a des sacrifices qui sont faits. Je suis content du résultat. Après c'est au prix de certains efforts. Et pour l'instant, on va dire que ça paye. Mais comme je dis toujours, c'est un éternel recommencement. Rien n'est gagné, rien n'est acquis et il faut continuer le travail. Le travail humain et les relations humaines dans un quartier en difficulté comme le nôtre, avec toutes les difficultés multiples qu'il y a. Il faut toujours être vigilant, toujours.

D'ailleurs, le parcours a été semé d'embûches. En 2015, deux bâtiments du centre avaient été incendiés. Des aléas qui n'ont jamais donné envie à Mohamed Boulakdour d'abandonner.

Son N°4 - Mohamed Boulakdour, plus belle la vie de quartier

Le diagnostic que j'ai fait en arrivant ici quand je suis arrivé, c'est que j'ai toqué chez les gens pour me faire connaître dans le quartier. Et j'ai senti une grande souffrance dans la population. Un besoin de gens, un communautarisme qui est ancré dans la tête des gens, mais qui n'existe pas réellement. Et ça ne demandait pas grand chose pour que les gens puissent se rencontrer. Et c'est ce diagnostic-là qui m'a fait dire que, voilà, il y a 99,9 % de la population qui a envie que ça change, et c'est ça qui m'a donné l'énergie de continuer. On a un public qui a envie. Et qui le mérite car, sincèrement, la population d'Hombourg-Haut est magnifique.

Et l'engagement personnel se retrouve également dès qu'on lui demande de parler un peu plus de lui.

Son N°5 - Mohamed Boulakdour, plus belle la vie de quartier

Je suis un papa de trois enfants. J'habite Saint-Avold. J'ai eu un gros parcours militant, syndical, avec des responsabilités. Mohamed Boulakdour, c'est un homme tout à fait simple, comme tout le monde et qui essaie de construire sa vie. Et qui essaie de donner l'énergie positive qu'il a en lui, et de la transmettre sur le territoire.

Le centre social ACCES, composé de 21 salariés et 54 bénévoles, proposera aux familles et jeunes d’Hombourg-Haut de nombreuses activités pour cet été et de nouveaux projets tournés autour du numérique en septembre. La vie du quartier de la cité des chênes n'a pas fini d'évoluer. Et Mohamed Boulakdour espère bien encore y apporter de son énergie.


Un site fièrement propulsé par