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Épisode du jeudi 15 juin 2023 à 11:05
Alexandre, mécanicien moto.
Je suis technicien dans la mécanique moto, donc ça va du diagnostic, de la préparation, de la reprogrammation, de l’entretien classique, recherche de panne etc…
C’est comme un mécanicien auto, sauf que tu es spécialisé en moto.
Tout à fait, c’est ça, plus notre spécialité dans la compétition, on fait du réglage châssis et de la reprogrammation sur banc de puissance.
C’est un boulot que tu as toujours voulu faire ?
J’ai toujours été intéressé par les grands prix motos, donc j’ai fait toutes mes études pour arriver en grand prix. J’ai fait 15 années en moto GP.
J’étais le seul français chez Red Bull KTM, j’ai bossé pour Jack Miller, Brad Binder… enfin, pleins de pilotes assez connus. Donc c’est plutôt sympa sur le CV.
Qu’est-ce qui t’a poussé à ouvrir ton enseigne ?
Comme je suis un peu « addict » à la mécanique, je ne pouvais pas me contenter uniquement des grands prix donc j’ai toujours eu en parallèle un petit garage et puis c’est en train de prendre de l’ampleur. Alors, après 15 ans de Grand Prix, j’ai décidé d’arrêter et de me consacrer à 100% à ma petite entreprise « Seedz Motorsport » à Woustviller.
Quels sont les avantages et les inconvénients de ton boulot ?
Si on parle technicité, les avantages : on en apprend tous les jours, y a les nouvelles technologies, y a les nouvelles normes, donc on est tout le temps en train d’apprendre du technique.
Les inconvénients : on ne coupe jamais. Déjà quand on est patron c’est 7 jours / 7, c’est difficile d’avoir du temps pour sa vie privée.
Quelles qualités il faut pour faire ce métier ?
C’est un métier de passion, c’est pas là où on a les plus grosses rémunérations, donc on peu facilement trouver un meilleur salaire en allant simplement à l’usine ; mais en général on est passionné de motos donc on ne compte pas les heures. Ça compense un peu le salaire par vivre de sa passion.
Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui aimerait se lancer ?
Alors déjà il faut être passionné, très passionné parce que la moto ce n’est pas ce qu’il y a de plus simple. Il faut être très méticuleux, le motard, le client voit tout sur le véhicule, c’est pas comme une voiture où tout est caché sous le capot. Donc là on nous confie des motos, c’est un peu leur bébé, donc il faut être très méticuleux et respectueux du matériel.
Tu as une anecdote ?
La première fois où je suis allé faire un grand prix à Shanghai. C’était un championnat du monde en 125cm cubes et j’ai pris un ascenseur et je me suis retrouvé avec Valentino Rossi, j’étais un énorme fan comme beaucoup de monde, c’était très impressionnant. Et après 10, 12, 15 ans de grand prix on se retrouve dans des soirées avec lui, on se côtoie tous : Marquez, Rossi, Miller, Binder…on fait un peu tous la chouille ensemble, c’est des gens tout à fait normaux, ils aiment faire la fête comme tout le monde.
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Seedz Motorsports Woustviller
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