Le château de Malbrouck

Histoire et Patrimoine

Le château de Malbrouck

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Épisode du lundi 5 août 2024 à 09:45

Situé au cœur du pays des 3 Frontières (France, Allemagne, Luxembourg), le château de Malbrouck s’élève au-dessus de Manderen-Ritzing au nord du département de la Moselle. Véritable chef-d'œuvre architectural, grâce son exceptionnelle restauration à la fin du XXème siècle, c’est le seul château du XVème siècle, intégralement conservé en Lorraine.

 

Histoire

  • Erigé sur un éperon rocheux par la volonté d'Arnold VI, seigneur de Sierck en 1419 , il fut achevé en 1434, année où le château fut déclaré en mesure de soutenir un siège.  Il surplombe le village de Manderen. Malheureusement, à la mort du chevalier Arnold, la descendance n'est pas assurée et le château va passer de main en main de la fin du XVe au début du XVIIe siècle.
  • Son surnom lui vient du Duc John Chirchill de Marlborough, immortalisé dans la chanson populaire « Marlbrough s'en va-t'en guerre». Ce dernier a brièvement installé ses quartiers le 3 juin 1705 lors de la guerre de Succession d'Espagne avant de se replier sur Trèves deux semaines plus tard. Les Français l’appelaient Malbrouck.
  • Le château de Mallbrouck fut vendu comme bien national en 1793 mais subit les outrages du temps et divers pillages. Bien que classé monument historique en 1930, il est en ruine lorsqu'il est racheté par le Conseil général de la Moselle en 1975 à la famille Weiter. Commencent alors des travaux remarquables et le deuxième chantier des Monuments Historiques de France. Le château est entièrement réhabilité de 1991 à 1998.

 

Architecture

  • Le château de Malbrouck possède quatre tours d’angle (la Tour de la Lanterne, la Tour de la Sorcière, la Tour du Rocher Chauve et la Tour des Dames) reliées entre elles par des courtines, un corps de logis à trois niveaux et une vaste cour centrale. Il est possible d'y effectuer un circuit complet par les niveaux supérieurs de chaque tour. Un châtelet d'entrée sépare la Tour de la Lanterne et la Tour des Dames.
  • Le château possède de nombreux éléments de défense. Au Nord, l'entrée du château est protégée par une barbacane, un pont mobile, un fossé et un châtelet. L'accès à la cour intérieure est défendu par un porche en saillie et une archère canonnière permet de battre l'axe d'entrée.
  • La tour des dames est équipée de mâchicoulis donnant à la fois à l'extérieur et à l'intérieur du château.
  • L’épaisseur des murs constitue aussi un moyen de défense efficace, surtout pour la partie Nord : la tour de la lanterne et sa courtine Nord-Est possèdent des murs d'une épaisseur de 4,80m. Des ouvertures de tir sont présentes dans les quatre tours et la tour de la lanterne possède des chambres de tir adaptées aux armes à feu. Les escaliers du château tournent à l'envers. Ce dispositif, lié à une nécessité de défense, permet au défenseur droitier d'être le mieux placé pour frapper.

 Expositions permanentes et temporaires

  • Les salles d’exposition permanentes se trouvent dans les différentes tours du château.
  • Au rez-de-chaussée de la Tour des Lanternes, on découvre une salle consacrée à la vie au château à la fin du Moyen Âge avec des objets retrouvés lors de la restauration, des reconstitutions de scènes du quotidien et une animation musicale avec les instruments de l’époque 
  • Au niveau 1 dans la tour de la Lanterne, c’est une présentation du château avec une maquette animée
  • Dans la tour des Dames, on peut voir les différentes étapes de la restauration du château.
  • Chaque année, une exposition temporaire est à admirer pendant la période d’ouverture.

 

Vocabulaire

  • Archère canonnière : ouverture percée dans une muraille et facilitant l’utilisation de l’arc comme celui d’armes à feu légères (couleuvrines, arquebuses…). Elle prend souvent la forme d’une fente verticale percée d’un trou rond en son centre.
  • Barbacane : meurtrière pour tirer à couvert, ouvrage assurant la défense extérieure d’une porte ou d’un pont
  • Mâchicoulis : galerie ou encorbellement au sommet d’une muraille ou d’une tour, dont le sol comporte des ouvertures destinées à la surveillance d’une porte ou d’un pont.

 Chronique réalisée par Arlette, historienne de formation et guide touristique. 


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