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Épisode du vendredi 28 février 2025 à 00:00
Il est de ces artistes qui, album après album, réussissent à nous parler de nous en parlant d’eux. Ben Mazué fait partie de ceux-là. Avec Famille, son cinquième album, il nous tend un miroir, une invitation à explorer nos propres liens, nos souvenirs et nos émotions. Plus qu’un disque, Famille est une conversation intime et universelle, un récit personnel qui résonne en chacun de nous.
Dès les premières notes, l’album s’ouvre sur Cette guerre, un titre qui pose le ton : celui des combats intimes et silencieux que nous menons tous. Mais si les précédents albums de Ben Mazué avaient souvent un regard introspectif, parfois mélancolique, Famille s’épanouit dans une lumière nouvelle. Plus généreux, plus tourné vers les autres, il respire une forme d’apaisement.
La famille, au cœur de cet album, se décline sous toutes ses formes. Celle que l’on construit, avec C’est l’heure, où il évoque le vertige de voir ses enfants grandir. Celle que l’on imagine, avec Cécile Gagnant, lettre à la fille qu’il n’aura jamais. Celle que l’on quitte et à laquelle on revient, avec Famille, où il chante son premier foyer, ses parents, ses sœurs. L’album capture les instants fugaces qui façonnent une vie.
Mais Famille ne se limite pas à son cercle personnel. Il s’ouvre aux autres avec des chansons qui racontent des histoires universelles. On y rencontre une femme de 97 ans qui se confie à ses proches (La valse de mamie), une histoire de violence conjugale bouleversante (Tous tes amis l’adorent), ou encore un récit de courage amoureux avec Crush.
Et puis, il y a l’amour, cette grande affaire qui traverse toute son œuvre. Dans Rupture, en duo avec Yoa, il dresse un constat cinglant et poétique des séparations modernes : À mon avis, c’est pas une meuf que tu recherches, c’est un animal de compagnie. Dans Revoir son ex, il nous plonge dans l’ambivalence des retrouvailles, ce mélange de désir et de désillusion qu’il chante avec une justesse rare.
On s’y reconnaît, on y retrouve nos propres souvenirs, nos propres blessures et nos propres espoirs. Car c’est là que réside la force de Ben Mazué : dans cette capacité à chanter sa vie tout en racontant la nôtre.
Un album apaisé, lumineux, sincère.
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