.svg){kind=icon}
Épisode du mercredi 7 mai 2025 à 12:20
Quel est le point commun entre un vanillier et un phalaenopsis qui embellit peut-être votre intérieur ? Toutes les deux sont des orchidées, qui viennent de très loin, pour la première d’Amérique du Sud et la deuxième d’Asie.
Et pourtant de très belles orchidées sauvages sont aussi à observer dans notre environnement.
Où les trouvent-on ?
Poussant au sol, les premières commencent à apparaître fin avril.
Il est important de préciser une chose : beaucoup d’orchidées sauvages sont protégées. On ne cueillera donc jamais une orchidée ; on se contentera de l’admirer exclusivement des yeux.
On trouve une quarantaine d’espèces d’orchidée en Lorraine dont près d’une dizaine dans le secteur de Sarreguemines.
Elles ont des exigences très spécifiques et strictes quant à leur lieu de développement : pelouse calcaire, talus calcaire, forêt, sol maigre non fertilisé artificiellement.
Une anecdote cocasse est l’étymologie du nom orchidée, d’un nom grec signifiant testicule à cause de la forme tubéreuse de sa racine.
Des espèces fragiles et dépendantes
Leur mode de vie aussi est singulier. Les graines sont si minuscules qu’elles ont besoin d’un champignon pour germer. La morphologie de leur fleur, complexe, est adaptée pour attirer les insectes, allant jusque chez certaines espèces à mimer la morphologie de l’insecte, comme chez les Ophrys, et même son parfum. Ces orchidées ont en quelque sorte inventé la poupée gonflable.
Beaucoup, nous l’avons vu, ont des exigences très strictes pour se développer, ont même besoin d’un champignon pour germer. Il ne sert donc à rien d’en déterrer une pour la planter dans votre jardin, elle dépérira. Admirez ces beautés discrètes des yeux. Leur présence signifie un habitat peu perturbé par l’homme, le reflet d’un habitat en bonne santé, un trésor de notre patrimoine naturel
Chronique réalisée par Gilles Weiskircher, éthnobotaniste et mycologue.
Partager cet article :
