Épisode du samedi 13 décembre 2025 à 13:00
Alain Benedick a troqué les plans d'architecte pour les scènes de Moselle et d'Alsace avec sa voix rock rappelant Joe Cocker. Il est devenu l'un des incontournables des soirées blues, rock et country de la région. Il a sorti récemment son tout premier album solo intitulé Parcours.
Alain, pour commencer… Quand et comment la musique est-elle entrée dans ta vie ?
Ça remonte à ma plus tendre enfance. Vers 8 ou 10 ans, j’écoutais mon père jouer de l’harmonica, et ça m’a beaucoup touché. J’ai commencé moi-même par cet instrument jusqu’à mes 10-12 ans. Et puis, en voyant des copains jouer de la guitare acoustique, j’ai voulu m’y mettre aussi. J’ai appris petit à petit, tout seul.
Quel a été le moment où tu as décidé de vraiment consacrer ta vie entière à la musique ?
J’avais une autre vie professionnelle avant : j’étais architecte. J’ai longtemps allié les deux, même pendant mon diplôme que j’avais déjà consacré à la musique. J’ai exercé l’architecture et la musique en parallèle toute ma carrière. Mais à un moment, l’âge et la fatigue ont rendu le cumul des deux métiers trop difficile.
Comment définirais-tu ton style musical ?
J’ai du blues dans le sang, de la country depuis toujours, et bien sûr du rock. Ce sont trois styles qui sont d’ailleurs très liés dans l’histoire de la musique. Je chante aussi beaucoup de morceaux de crooners. Ce qui m’attire, c’est vraiment cette musique anglo-américaine, irlandaise… toutes ces influences mélangées.
J’aime la chanson française, mais sur scène, quand je chante en anglais, j’ai l’impression que c’est ma langue naturelle.
On reconnaît immédiatement ton timbre de voix assez rauque. Tu as des astuces pour l’entretenir, surtout avec un planning chargé ?
Ce grain est naturel. Quand je chante Joe Cocker, ou Bruce Springsteen, j’ai besoin de ce timbre… mais il est déjà là. Quand ma voix est un peu fatiguée, comme parfois avant un concert, ça me donne même le son que je recherche.
Pour l’entretenir, je fais simple : je mange beaucoup de miel avant de partir, et je bois beaucoup de thé.
En novembre dernier est sorti ton premier album solo, Parcours, avec 17 reprises en anglais. Comment les as-tu sélectionnées ?
C’était l’exercice le plus difficile ! Je choisis souvent les chansons pour leurs paroles : des textes qui parlent d’amour, de réalités sociales, de frontières, de l’existence… Ensuite vient la musicalité, l’attachement que j’ai pour certains artistes.
À partir de tout ça, j’ai réussi à sélectionner 15 à 17 titres. Ça m’a peut-être pris plus de temps que d’aller en studio !
Pourquoi avoir appelé l’album Parcours ?
Parce qu’il retrace mon parcours musical, qui est aussi lié à mon parcours de vie. J’ai beaucoup voyagé, notamment aux États-Unis et en Irlande. Quand on écoute les morceaux, on comprend d’où viennent mes influences et mes choix.
Si tu ne devais en choisir qu’une seule, laquelle te représente le mieux ?
C’est une question piège… mais peut-être The River. C’est une chanson qui a bercé ma période étudiante. Elle rassemble la guitare acoustique, l’harmonica que j’adore, une voix rock, et surtout une histoire très forte. Probablement, ma numéro un.
As-tu ressenti une pression particulière pour sortir cet album ?
Oui, une énorme pression. À mes 60 ans, beaucoup de fans me demandaient : « Quand sortiras-tu un album ? » Comme je joue énormément, je n’avais jamais le temps d’aller en studio.Et il y a deux ans, mon fils m’a dit une phrase qui m’a bouleversé : « Papa, quand vas-tu le sortir, cet album ? Avant qu’il ne soit… » Ça m’a touché, ça m’a ému, et ça m’a même fait peur. Ça a été le déclic.
Où peut-on se procurer l’album ?
Directement auprès de moi, en me contactant ou via Facebook. Il est aussi disponible au Leclerc de Sarre-Union et dans les commerces de Drulingen, où j’habite.
Quels sont tes projets à venir ? Des dates, des concerts ?
Oui, je joue très régulièrement. Par exemple, ce week-end, j’ai deux concerts. Ensuite, quelques dates pour Noël et deux dates en janvier. Je ne peux pas tout citer, mais je communique tout sur Facebook, comme mes organisateurs.
Je joue dans des restaurants, en privé, pour des entreprises, pour des communes… un peu partout.
Pour suivre ou commander l'album "Parcours" d'Alain Benedick, direction sa page Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100013045488568

