L'invité du Grand Réveil : Pierre Portenseigne - Adjoint départemental Unsa Police

Le Grand Réveil

L'invité du Grand Réveil : Pierre Portenseigne - Adjoint départemental Unsa Police

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Épisode du mercredi 14 octobre 2020 à 11:52

Pierre Portenseigne - Policier à Forbach et adjoint départemental Unsa Police

Ces derniers jours, les policiers du pays ont été victimes de plusieurs agressions. Le 8 octobre, deux policiers se sont fait tirer dessus à Herblay par des hommes qui leur avaient pris leur arme de service et ce week-end une quarantaine d’individus ont jeté des mortiers sur le commissariat de Champigny-sur-Marne.

M. Portenseigne, quelle est votre réaction face à ces événements ? 

Une très grande pensée pour nos collègues de la PJ qui ont été blessés, qui sont encore dans un état grave. On a une condamnation ferme de ces actes, on voit que les voyous commettent des crimes contre des policiers, des gendarmes, mais aussi les sapeurs-pompiers, et cela est inacceptable. Je pense qu’il est grand temps que les politiques se posent la question sur la sécurité des agents de l’Etat.

Hier, les syndicats de police ont été reçus par Gerald Darmanin, il a notamment annoncé 325 millions d'euros de budget supplémentaires pour la police. Qu'attendez-vous du gouvernement ? 

Pour l’instant, c’est des mots. Il faut que l’on analyse tout ça, ce qui à été mis sur la table, les mots d’amour c’est bien, les preuves d’amour c’est encore mieux. Nous ce qu’on attend, c’est des effectifs, c’est des moyens, donner du sens à la police, donner un nouveau souffle à l’investigation, de nouveaux souffles de carrières pour les collègues, la fondation de la maison « Police » est en train de vaciller.

Cette annonce concerne plus de matériels et d’équipements, de meilleures conditions de travail dans les locaux de la police, tout ça c’est bien, mais il y a encore de grands chantiers avec en exemple les heures de nuit, les policiers sont payés 0,97 cts de l’heure, ça n’a jamais été retouché depuis 20 ans. Dans un premier temps le ministère avait mis 10 millions sur la table, on est monté au créneau en disant que ce n’était pas suffisant, on a eu 5 millions de plus, maintenant il faut qu’on analyse le tout pour voir si ça correspond aux demandes des collègues ou pas.

De nombreux policiers manifestent depuis quelques jours pour dire stop aux violences : est-ce qu’il y en a eu en Moselle ? Est-ce que vous comptez lancer un appel à la mobilisation ?

Nous allons être reçus par le président de la République, qui va évoquer le coté pénal, ensuite avec nos adhérents, nous verrons si tout à été mis sur la table et on se réserve le droit de monter dans la rue en force.


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