Harcèlement scolaire à Sarreguemines : ''J'avais vraiment peur pour ma fille''


par Ambre Tarin
jeudi 18 novembre 2021 à 18:24

Harcèlement scolaire à Sarreguemines : ''J'avais vraiment peur pour ma fille''

Le 18 novembre se déroulait la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. A cette occasion, nous avons rencontré Enora, élève de cinquième à Sarreguemines et victime de harcèlement. Elle et sa mère Corinne, témoignent de cette situation.

Son N°1 - Harcèlement scolaire à Sarreguemines : ''J'avais vraiment peur pour ma fille''

Le matin, elle ne veut plus aller à l'école seule. Nous l'accompagnons ou une de ses copines l'accompagne car elle n'ose plus faire le trajet seule.

Ce que raconte Corinne, c’est le quotidien d’Enora sa fille élève en 5ème.

La semaine dernière il y a eu du cyberharcèlement. Un faux compte Instagram a été créé avec des photos de ma fille qui ont été prises à son insu.

Depuis février 2021, la jeune Sarregueminoise est victime de harcèlement par des élèves de son collège.

D'abord, cela avait lieu à l'intérieur de l'établissement en février dernier. Puis ça s'est ensuite passé sur les réseaux sociaux où un premier faux compte circulait avec des ragots sur ma fille.

Une situation que Corinne a mis du temps à prendre connaissance.

En février, elle nous l'a caché pendant deux mois. Puis j'ai vu qu'il y avait quelque chose dans son comportement qui n'allait pas, je voyais qu'elle n'était vraiment pas bien, qu'elle ne voulait plus du tout aller à l'école. Un matin elle a craqué. Elle a pleuré et m'a expliqué que quelqu'un la menaçait de la frapper à l'école

La famille a porté plainte. Faire entendre la situation à l’établissement reste plus compliqué. Aujourd’hui Enora a un certificat médical au vu de son état.

J'avais vraiment peur pour ma fille. Je me suis dit un jour je vais la retrouver pendue dans sa chambre. Quand j'ai vu dans l'état qu'elle était, je ne mangeais plus, je ne dormais plus. Il faut que cela s'arrête, là j'ai écrit à l'académie et au collège.

Pour Enora et Corinne le combat continue, la jeune fille et la mère souhaitent se mobiliser pour les jeunes dans cette même situation, même si cela reste compliqué d'en parler.

Il ne faut pas qu'ils aient peur d'en parler, et sinon qu'ils écrivent, sur un papier ou en message. Moi j'écrivais sur un papier et je le mettais dans la boîte aux lettres.

Ecrire et discuter, pour espérer un jour, voir les choses avancer.


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