Ces jeunes qui s'engagent dans le Service National Universel en Moselle


par Ambre Tarin
vendredi 18 février 2022 à 05:00

Ces jeunes qui s'engagent dans le Service National Universel en Moselle

Jeudi, Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat chargée de la jeunesse et de l’engagement était en visite à Vigy près de Metz. Elle a rencontré les 78 jeunes qui participent au SNU, le service national universel. Mais de quoi s'agit-il ?

Son N°1 - Ces jeunes qui s'engagent dans le Service National Universel en Moselle

Snapchat, photos, et discussions étaient au programme jeudi dernier. Sarah El Haïry secrétaire d’état chargée de la jeunesse et de l’engagement était à l’Adeppa (Association départementale d'éducation populaire et de plein air) de Vigy. Un endroit qui accueille 78 jeunes âgés de 15 à 17 ans pour leur Service National Universel. Une sorte de colonie de 12 jours autour des valeurs de la République et de la cohésion nationale.

Emilien, Charline ou encore Maïla abordent des sujets comme l’Europe et la citoyenneté :

Nous avons fait une journée militaire, où des militaires sont venus et nous ont appris beaucoup de choses sur les différentes armées qui existent. Nous avons pu apprendre plein de choses à ce niveau-là.

L'Unesco est aussi venu nous expliquer ses différentes branches et leur rôle sur le terrain par exemple.

L'uniforme "pour la cohésion"

Au programme : des interventions, des cours mais aussi des activités physiques comme du tir à l’arc, du football ou encore des courses d’orientation. L’emploi du temps est varié et les jeunes portent l’uniforme, un marqueur d’unité pour la représentante de l’Etat.

Ce sont des uniformes qui permettent de l'unité et de la cohésion. Mais c'est aussi une parenthèse dans l'individualité ou dans cette recherche de différence. Ce qui est le plus important c'est ce qu'ils vont partager, discuter et construire, ce n'est pas leur marque, pas leur tenue et encore moins leur look.

  

"Connaître plein de gens"

Si la plupart des jeunes ont connu le SNU grâce à leur lycée et que les parents sont bien souvent derrière la proposition d’y participer, la plupart des jeunes sont aussi là pour leur avenir comme Achille.

Je pense que ça a un léger rapport avec mon futur métier. J'avais aussi envie de découvrir de nouvelles personnes et un nouveau cadre, car ce n'est pas la même chose que la Marne.

Les trois quarts souhaitent faire un métier en lien avec l’armée plus tard mais pas tous. Nathan lui est là pour faire de nouvelles connaissances.

C'est la première fois que je pars sans mes parents en vacances. Je souhaitais faire un stage de cohésion pour connaître encore plein de gens.

Découvrir autre chose que son département

Tous ces jeunes présents à Vigy n’étaient pas originaires de Moselle mais surtout de Champagne et d'Alsace, un des objectifs souhaité par l’Etat pour ce service national.

Le minimum était que chaque jeune quitte son département, c'était la garantie, mais à la base nous avions envie de grande mixité.

Crise sanitaire oblige il a fallu revoir la copie. Désormais l’objectif est de développer cette mobilité et de, si possible, rendre ce Service National Universel obligatoire à l’avenir.

Aujourd'hui les perspectives sont de tendre vers une généralisation voir une obligation du Service National Universel, mais il n'y aura pas d'obligation tant qu'il n'y aura pas eu de débat parlementaire, tant que la loi n'est pas présentée devant l'Assemblée nationale et le Sénat. 

"Combien vous gagnez chaque mois ?"

Après une visite des lieux, Sarah El Haïry, les élus, députés et autorités ont répondu aux questions lors d'un temps d'échange avec les jeunes. Curieux et sans complexe, certains n'ont pas hésité à poser quelques questions originales, comme le montant des salaires, la certification sur les réseaux sociaux ou encore le rôle des députés hormis les cérémonies de commémoration. Mais des questions plus sérieuses ont aussi été posées, notamment sur les difficultés d'évoluer à de tels postes en tant que femme, ou encore sur les responsabilités des élus.

Lancée en 2019, l’édition 2021 concernait plus de 15 000 jeunes à travers la France.


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