Forbach : Galibot : la fusion réussie de deux microbrasseries


par Camille Bazin
vendredi 5 août 2022 à 05:42

Galibot : la fusion réussie de deux microbrasseries
De gauche à droite : Thomas, Charly-Pierre et Alexandre

Le premier vendredi du mois d’août, c’est la journée mondiale de la bière. À cette occasion, on va s’intéresser aujourd’hui à la brasserie Galibot à Forbach. Née fin 2019, cette brasserie a pris cette année un nouveau tournant en s’installant dans des nouveaux locaux très spacieux et fonctionnels. Thomas Platz, un des trois fondateurs, nous raconte l’histoire de cette brasserie.

Son N°1 - Galibot : la fusion réussie de deux microbrasseries

Une fusion née autour d’une bière

L’histoire de Galibot, c’est l’histoire d’une rencontre. Celle des brasseries Tom&Charly dans le Pays de Bitche et Schoenecker Brau à Schoeneck.

L’idée était commune, chacun dans son coin sans se connaître, d’agrandir. Un jour, on s’est rencontré, on en a discuté autour d’une bière dans un bar et on s’est dit pourquoi pas, au lieu d’être concurrent à 60km l’un de l’autre, allier nos forces et créer la brasserie Galibot pour faire quelque chose de plus grand et de monter en puissance plus rapidement en unissant nos savoir-faire.

C’est comme ça, que Thomas Platz et Charly-Pierre Feith à Bining et Alexandre Wirig à Schoeneck ont décidé, en décembre 2019, de fermer officiellement leurs micro-brasseries pour faire naître Galibot. Très vite, ils font un choix pour se démarquer des autres brasseries artisanales : proposer une bière « type allemande ».

Faut savoir que quand on a commencé en 2011 [ndlr : date de création de Tom & Charly], il y avait à peu près 580 micro-brasseries en France. Aujourd’hui, on est à plus de 2400. Il y a énormément de brasseries qui font des styles qu’on connaît très bien comme les IPA et nous, on s’est dit, que sur les 2400 brasseries, il n’y en a pas beaucoup qui font de la fermentation basse, donc de la lager. Alexandre avait déjà son parti pris dans cette philosophie-là de dire « moi, je fais que ça » et finalement, en parlant avec lui quand on s’est réuni, on est parti pour être aujourd’hui la référence lager sur la microbrasserie française.

Les trois associés ont donc ensuite mélangé leurs savoir-faire respectifs pour confectionner les recettes.

Aujourd’hui la plus connue chez nous, c’est la Pils de Schoeneck donc ça, c’est clairement une recette qu’Alexandre avait mis en place et où on a ajouté notre petite empreinte. Ensuite, c’est en mélangeant les idées qu’on est parti sur telle ou telle recette. Ce sont beaucoup de lectures, de visites de brasseries, mais l’idée ce n’est pas de faire du copié/collé c’est de rajouter toujours une petite empreinte Galibot dedans. Par exemple, dans la Princesse Inca, on va rajouter du maïs violet qui vient du Pérou. Donc ça, pour la petite histoire, c’est la femme de Charly-Pierre qui est péruvienne. Là-bas, ils ont une boisson qui s’appelle la chicha morada, c’est une boisson non alcoolisée et on s’est inspiré de ça pour faire ce produit-là.

Concernant la matière première, les céréales et le houblon, tout vient d’Alsace ou d’Allemagne.

Un local de 2200m² pour produire pour toute la France

Très rapidement, le succès est au rendez-vous et les 3 brasseurs se retrouvent limités dans leur production par manque de place. En octobre 2020, ils investissent alors dans un bâtiment de 2200m² sur l’Eurozone de Forbach. La salle à brasser est opérationnelle depuis mai dernier avec une capacité de 2500L par brassage.

Aujourd’hui, toutes les cuves sont remplies. La première bière qui sortira prochainement c’est la Fille du Feu, donc notre rauchbier. On a l’India Pale Lager, un peu plus fruitée, aromatique, sur le côté un peu agrume. On a la bière de Noël, on a une bière ambrée et on a une bière blonde.

La bière de Noël, ça peut paraître étonnant.

La bière de Noël se prépare tôt. Il faut savoir que là, on part sur un mois, un mois et demi de fermentation donc le temps qu’on la conditionne en bouteilles elle sera prête à être mise en vente à partir d’octobre / novembre.

Outre sa modernité et ses 6 cuves de fermentation d’une capacité totale de 22 500L, le plus de ce nouveau local se trouve au fond du bâtiment où un lieu de vente et de dégustation est encore en travaux.

On aura une capacité de près de 60 personnes à l’intérieur et on va encore développer des terrasses sur les côtés justement pour accueillir un peu plus de monde. L’idée, c’est vraiment de faire un lieu de vie. Il y a des entreprises dans le secteur qui ne savent pas forcément où aller pour manger à midi. L’idée ce n’est pas de faire de la grosse restauration ça va être de la petite planchette qui se marie avec la petite bière avec des producteurs locaux. D’ailleurs, on va développer des foires à fromages et à la bière avec des producteurs qui se trouvent dans le Pays de Bitche. Il y a des petites synergies qui vont être faites à droite à gauche. On travaille aussi avec les frères Schwalbach avec qui on va développer un petit pain ou un bretzel. On fait déjà une bière de pain avec eux donc l’idée, c’est vraiment de faire des synergies et de montrer aux gens ce qu’on fait.

Des visites avec dégustations seront également organisées. En attendant, les bières Galibot sont disponibles en grande surface, dans des commerces de producteurs locaux, mais aussi sur Internet. Depuis sa création, la brasserie Galibot collectionne les prix et les distinctions. Récemment, elle a été citée par le magazine 60 millions de consommateurs, comme faisant partie des meilleures brasseries régionales. Pas de doute que l’aventure ne fait que commencer pour Thomas, Charly-Pierre et Alexandre. 


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