Moins d'une femme sur deux concernée par le dépistage du cancer du sein le réalise en Moselle


par Camille Bazin
jeudi 9 octobre 2025 à 09:39

Moins d'une femme sur deux concernée par le dépistage du cancer du sein le réalise en Moselle

Depuis quelques jours, les rubans roses sont visibles un peu partout. Octobre rose, c'est un mois de sensibilisation à l'importance du dépistage du cancer du sein. On en parlait avec notre invité ce matin dans le Grand Réveil.

Son N°1 - Moins d'une femme sur deux concernée par le dépistage du cancer du sein le réalise en Moselle

Docteur Maurice Tanguy - épidémiologiste, médecin coordonnateur des dépistages organisés par le CRCDC Grand Est

On en parle chaque année du dépistage et notamment du dépistage organisé pour les femmes entre 50 et 74 ans. Pourquoi est-ce que c'est important ? 

C'est essentiel parce que le cancer du sein, c'est une pathologie qui est très fréquente. Au cours de sa vie, une femme sur huit sera atteinte de ce cancer. Mais par contre, la bonne nouvelle, c'est que c'est un cancer qui se soigne très bien, d'autant plus qu'il est dépisté tôt. Et le meilleur moyen de le dépister tôt, c'est le dépistage organisé, qui consiste à une mammographie à réaliser régulièrement, tous les deux ans. Toutes les femmes de 50 à 74 ans sont encouragées à prendre rendez-vous avec leur médecin quand elles ont reçu une invitation de l'assurance maladie et le CRCDC (Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers de la région Grand Est) est chargé de suivre les personnes qui ont pratiqué ce dépistage et également de faire une deuxième lecture des mammographies, en l'occurrence, pour le département de la Moselle, la mammographie est envoyée à Metz au CRCDC pour être relue par des radiologues experts, ce qui permet une meilleure qualité de cet examen et de pouvoir rassurer dans l'immense majorité des cas les femmes. Si jamais on a repéré quelque chose, une lésion, elle est probablement au stade très débutant et en l'occurrence, si c'est le cas, le pourcentage de guérison à 5 ans est supérieur à 90%. Donc c'est vraiment important de prendre soin de sa santé en procédant au dépistage organisé tous les deux ans à partir de 50 ans.

Dans la région, est-ce qu'on est de bons élèves ?

On doit dire que malheureusement la Moselle est un petit peu en retard par rapport au territoire national puisque le pourcentage des participations en 2023-2024 était de 42,1% en Moselle. Alors par rapport à la France entière, c'est un peu en retrait puisqu'il y a 46% de la population qui participe et par rapport au Grand Est, c'est un peu plus encore en retrait. Donc en l'occurrence, il y a des progrès à faire. Peut-être d'en parler à ses proches, notamment quand on a pratiqué le dépistage parce que des fois il y a peut-être des craintes liées à la douleur alors que c'est un examen qui est plutôt un peu gênant à l'instant, mais ça dure vraiment quelques secondes et c'est un examen qui peut être fait très facilement et qui peut même être contrôlé, c'est-à-dire qu'on peut comprimer soi-même son sein dans la plupart des cabinets de radiologie. Donc en l'occurrence, il faut vraiment sortir des idées reçues, des éventuels tabous et quand on reçoit une invitation, prendre rendez-vous ou en parler à ses proches une fois qu'on l'a fait parce qu'en l'occurrence, les meilleurs ambassadeurs, c'est les femmes qui ont procédé à cet examen et qui se sont aperçues que vraiment c'est un excellent moyen de prendre soin de sa santé.

Ce que vous nous dites, c'est que la petite gêne, la petite douleur occasionnée peut finalement sauver des vies ?

Exactement, il faut vraiment penser à cet aspect-là. C'est un aspect en plus bien entendu des règles d'hygiène. Alors on parle notamment des facteurs qui peuvent influencer le cancer du sein, c'est la consommation d'alcool et de tabac. Donc notamment si on a malheureusement commencé à fumer, arrêter de fumer, faire attention à sa santé, à la sédentarité, en pratiquant une activité physique, au moins de la marche régulièrement. Mais à côté de ça, il est indispensable de procéder à un examen des seins. Alors l'autopalpation ou l'autosurveillance mammaire, c'est une bonne chose, mais ça ne permet pas de repérer des lésions débutantes. Vraiment, seule la mammographie, qui est un examen de radiologie, va pouvoir repérer des lésions vraiment au stade très précoce et qui pourront, si elles sont présentes, être traitées rapidement. C'est vraiment essentiel en plus de toutes les autres règles que j'ai évoquées.

On parle donc des femmes à partir de 50 ans, mais on le sait, il y a aussi des femmes beaucoup plus jeunes qui parfois souffrent d'un cancer du sein et qui ont pourtant une bonne hygiène de vie. Est-ce qu'aujourd'hui, il faudrait étendre ce dépistage à toutes les femmes ?

Alors c'est des questions qui se posent et qui sont évaluées en rapport bénéfice-risque. Parce qu'on sait que la plupart des cancers du sein se développent à partir de 50 ans. Plus de 80% des cancers se développent à partir de cet âge. C'est la raison pour laquelle les autorités sanitaires, et c'est le cas dans la plupart des pays européens, ont décidé un âge de début de ces mammographies, parce que les mammographies induisent quand même une irradiation. C'est la raison pour laquelle on préconise de les faire tous les deux ans. Mais peut-être que l'âge pourrait être un peu avancé, peut-être à 45 ans. C'est le cas de certains pays. Donc ça va peut-être évoluer dans les années à venir, en fonction de l'évolution de l'épidémiologie du cancer du sein. Toujours est-il qu'avant l'âge de 50 ans, à l'heure actuelle, ce qui est préconisé, c'est de parler avec son médecin traitant, son gynécologue ou sa sage-femme, parce qu'on n'a pas toujours de gynécologue, de cette autosurveillance qui permet dans certains cas d'être orienté vers une mammographie plus précoce. On peut bien entendu être pris en charge dans le cadre d'un dépistage individuel si on a des facteurs de risque, par exemple plusieurs personnes dans la famille qui ont développé un cancer. On peut éventuellement avoir une enquête génétique. Mais dans la plupart des cas, ce qui est vraiment recommandé, c'est à partir de 50 ans, c'est le meilleur rapport bénéfice-risque qui est préconisé de réaliser une mammographie tous les deux ans.

 


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