''Mois sans tabac'' : objectif 10 000 inscrits dans la région Grand-Est
Au mois de novembre, de nombreux fumeurs essayent d'arrêter à l'occasion du "Mois Sans Tabac". Une opération qui se déroule cette année dans un contexte de forte baisse du tabagisme en France. On en parlait avec notre invité ce matin dans le Grand Réveil.
Son N°1 - ''Mois sans tabac'' : objectif 10 000 inscrits dans la région Grand-Est
Yves Hamy - ambassadeur "Mois sans tabac" dans le Grand-Est
En 10 ans, le nombre de fumeurs quotidiens a baissé de 4 millions en France. Est-ce qu'on a également des chiffres pour la région ? Est-ce qu'on fume de moins en moins dans le Grand Est ?
Le résultat est aussi positif dans le Grand Est puisque pour la première fois l'année dernière, on est passé sous la barre des 20%. Néanmoins, le Grand Est est légèrement supérieur à la moyenne nationale, mais le fait de passer en dessous des 20%, c'est une très belle victoire.
Oui, on est passé à 19,8% pour les fumeurs quotidiens de 18 à 79 ans. La région reste quand même la troisième de France qui compte le plus de fumeurs quotidiens, donc il reste un peu de chemin à parcourir pour arrêter. On peut tenter le Mois Sans Tabac qui démarre samedi. En quoi ça consiste ?
C'est un accompagnement collectif que l'on propose aux fumeurs. C'est d'être accompagnés, notamment avec tabac info service, qui est un service par internet, téléphone ou par application. On vous propose un challenge de 30 jours pour vous arrêter de fumer. Pourquoi 30 jours ? Parce que l'on sait que quand on arrête 30 jours, c'est 5 fois plus de chances d'arrêter définitivement.
Et avec un accompagnement, c'est plus facile ? Vous vous rendez compte que ce mois sans tabac est efficace ?
Normalement, on s'aperçoit que lorsqu'on est accompagné, on a entre 50 et 70% de chances supplémentaires d'arrêter le tabac définitivement. Sur le dispositif lui-même du mois sans tabac, on s'aperçoit que lorsqu'on investit 1 euro dans le mois sans tabac, c'est 7 euros de dépenses de santé en moins. Donc ce n'est pas négligeable. Et c'est surtout en matière de santé publique, 28 000 cancers imputables directement au tabac en moins pour les fumeurs.
Dans le Grand Est cette année, est-ce qu'il y a beaucoup d'inscrits ?
C'est surtout la première semaine de novembre que les personnes s'inscrivent. L'année dernière, dans le Grand Est, on était à 9 800 inscrits. Et l'objectif pour cette 10e édition, c'est de dépasser les 10 000. Donc on invite toutes les personnes, les fumeurs, à venir nous rejoindre pour cette belle aventure collective.
Comment est-ce qu'on fait pour s'inscrire ?
Tout est gratuit. Vous avez le tabac info services qui est votre relais. Vous avez votre médecin qui peut également vous accompagner. On s'est battus pour qu'un maximum de professionnels de santé puissent accompagner les fumeurs qui souhaitent arrêter. C'est-à-dire que par exemple, pour les substituts nicotiniques qui peuvent être prescrits, c'est bien évidemment votre médecin généraliste, mais c'est aussi votre pharmacien, votre dentiste ou votre infirmière qui peuvent vous prescrire ces substituts qui sont remboursés à 100%. Donc non seulement vous dépensez moins puisque vous achetez moins de tabac, mais en plus l'accompagnement est gratuit, donc vous faites une double économie.
Avez-vous un conseil pour réussir son mois sans tabac ?
Il y a les substituts qui sont quand même ce qu'il y a de plus efficace puisqu'on va diminuer progressivement la nicotine dans l'organisme. Il y a aussi des personnes qui utilisent l'acupuncture. Il y a aussi tout le travail sur les habitudes comportementales. Dans les études qui sont faites, on s'aperçoit que les gens, par habitude, vont allumer une cigarette après le café, alors qu'en fait, elles n'en ont pas besoin. Donc tout le travail sur le comportement, c'est d'essayer de casser ce binôme café-cigarette. Par exemple, on peut proposer de boire du thé pour casser l'habitude, et on s'aperçoit qu'on a des résultats ou alors ça peut être faire le tour du pâté de maison au lieu de fumer à la pause au travail. Donc c'est une multitude de méthodes qui peuvent être mobilisées, puisque chaque cas est unique, et chaque cas mérite d'être accompagné, et c'est l'objectif du Moissan Tabac tout au mois de novembre.


