Sarreguemines : La maison d'arrêt déborde de détenus, les agents pénitentiaires n'en peuvent plus
115 détenus sont actuellement incarcérés à la maison d’arrêt de Sarreguemines, c’est 55 de trop pour les syndicats. La prison de Sarreguemines a une capacité de 60 places, mais comme beaucoup d’établissements, elle doit faire face à une surpopulation carcérale. Pour l’Ufap-Unsa Justice et Force Ouvrière, représentés par Faouzid Kolli et James Cannière, cette situation a assez duré puisque la cohabitation entre détenus devient de plus en plus tendue.
Son N°1 - La maison d'arrêt déborde de détenus, les agents pénitentiaires n'en peuvent plus
Passer du simple au double dans un établissement où l’on ne peut pas pousser les murs, ça complique le travail des agents pénitentiaires, surtout lorsqu’il faut gérer différents profils de détenus.
On ne peut pas mélanger les différentes catégories de population pénale. On a les prévenus, on a les condamnés, on a les arrivants, on a les isolés... Toutes ces personnes-là ont droit à des promenades, et la cour de promenade ici, c'est aussi la cour de sport. On a donc qu'une cour et ce n'est pas possible de pouvoir accueillir tout le monde dans cette cour.
Un point de tension qui est loin d’être le seul. On peut citer l’accès au parloir.
Les détenus ont 2 à 3 rendez-vous de parloir par semaine, mais comme il y a un doublement des détenus, les familles ont du mal à prendre rendez-vous et ça créait des tensions à l'intérieur. Nous, on se retrouve en première ligne.

L’accès aux soins devient aussi une source de conflit.
Le médecin a des créneaux horaire pour accueillir une soixantaine de personnes, mais quand il y en a 120, je vous laisse imaginer. Forcément, quand certains doivent voir le psy, ils ne peuvent pas voir le psy. Et quand on a un problème avec un détenu qui souffre de problèmes psychologiques, qui est dangereux pour lui-même ou pour les autres, avant on avait la possibilité de pouvoir le mettre seul dans une cellule, aujourd'hui ce n'est plus possible.
Les deux syndicalistes demandent un arrêt de nouvelles arrivées, des moyens supplémentaires, et le transfert de certains profils.
On a eu 6 départs, des transferts sur un autre établissement, par contre, on a eu en 4 jours 11 arrivants. C'est bien les transferts, mais derrière si ça continue d'arriver en double, ce n'est pas possible. Nous, ce qu'on demande, c'est de pouvoir orienter les personnes qui doivent être incarcérées sur des établissements un peu moins chargés que Sarreguemines.
Si l’administration n’entend pas leurs revendications, les syndicats sont prêts à durcir le mouvement dans les semaines qui viennent.



