Aux petites saveurs d’Antan, une affaire de traditions… et de famille


par Laurie
lundi 16 novembre 2020 à 05:33

Aux petites saveurs d’Antan, une affaire de traditions… et de famille<br />
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A Gros-Réderching, Yves Hesse a lancé il y a neuf mois, "Aux petites saveurs d'antan". Un service de repas à domicile qui allie les recettes de grands-mères dans l'assiette, et le travail familial en cuisine.

Son N°1 - Aux petites saveurs d’Antan, une affaire de traditions… et de famille

La cuisine, Yves, 49 ans et père de deux enfants, la connaît depuis ses 14 ans. Après avoir travaillé dans la restauration, aussi bien en France que dans le monde (Allemagne, Suisse), c’est désormais à Gros-Réderching, dans une cuisine aménagée à l’arrière de sa maison, qu’il s’est lancé dans le portage de repas à domicile.

Son entreprise s’appelle « Aux petites saveurs d’Antan » et on peut le dire, elle porte bien son nom :

 Pour moi les choses les plus évidentes c’était de retourner sur la base des plats d’autrefois donc les plats de nos grands-mères. J’ai appris avec de très vieux chefs. Toutes ces recettes je les ai gardées bien au fond de moi. Et bien sûr la grand-mère et toutes ces familles qui nous ont donné leurs recettes, on essaie de les perpétuer.

C’est en mars dernier, au moment du confinement, qu’Yves Hesse lance son service.

Un service qui se veut d’abord à destination des personnes âgées ayant besoin de repas pendant le confinement mais dont la clientèle s’est depuis bien élargie, grâce notamment à l’aide extérieure.

Je me suis mis sur le groupe d’entraide de Covid-19 de Sarreguemines qui m’a lancé dans toutes ses choses là et je les remercie. Ainsi que tous les maires avoisinant tels Woelfling, Wiesviller, Gros-Réderching et les villages autour.

 

La cuisine pour passion commune

Chaque semaine, tous les jours, il livre ses menus de Schorbach à Sarreguemines. La règle d'or : travailler ses repas d'antan avec des produits locaux. Et si l’esprit cuisine de famille a une place primordiale dans les menus, c’est aussi le cas en cuisine.

Sa fille Maryline, 20 ans, en première année de CAP cuisine, l’accompagne. Pour elle, c’est un peu une évidence.

Depuis toute petite j’aidais en cuisine et des fois je voyais mon père ou j’aidais.

Dès tout jeune elle était à côté de moi pour voir ce que je faisais. Elle me posait des questions me demandant ce que je faisais, pourquoi je faisais ça comme ça.

Atteinte d’une maladie rare, appelée acidurie argininosuccinique , Maryline doit composer avec des difficultés de compréhension. Son père a voulu aussi l’aider en se lançant avec elle.

Il lui faut plus de temps que les autres enfants pour assimiler. J’ai essayé de la faire entrer dans un circuit normal mais ‘jai vu que les patrons la traitaient un peu comme une merde. J’étais déçu et je me suis dit en ouvrant ma boutique, je vais la prendre avec moi.

Si père et fille travaillent main dans la main, Yves ne manque pas de faire la part des choses entre vie professionnelle et vie familiale.

ça cavale, ça crie mais après le service comme je lui dis toujours, c’est oublié, c’est sur le feu de l’action. Des fois c’est vrai que c’est chaotique, on s’attend pas à se prendre 50 couverts dans la musette.

Et si Yves Hesse espère faire grandir « Aux petites saveurs d’Antan », il veut aussi à l’avenir passer le flambeau.

Ce que j’aimerais bien c’est que Maryline puisse plus tard reprendre l’affaire quand je partirai à la retraite. Ce sera son bébé après.

 


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