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Épisode du dimanche 6 novembre 2022 à 14:25
Les Historateurs sont nés en 2018, grâce à 4 personnes passionnés d'histoire. Aujourd'hui, Antoine Krutten, répond à nos questions.
C'était quoi le but de ce collectif ?
Depuis tout petit, j'ai toujours était passionné par l'histoire. Je trouvais qu'autour de moi, il y avait énormément de structures à l'abandon, mais d'histoires méconnues. Je trouvais que certaines histoires, certains patrimoines méritaient d'être valorisés. On était plusieurs à avoir cette idée. On s'est dit, on va créer une équipe, et on va mettre en avant des bâtiments, des histoires, des structures... on va les valoriser par la photo, la vidéo pour les faire connaître au plus grand nombre.
Vous êtes concentrés sur une certaine période de l'histoire ?
On était plus passionnés par la période 19ᵉ et 20ᵉ siècle, et surtout le 20ᵉ avec les deux guerres mondiales. Et aussi par ce que c'est plus proche de nos générations. Et il y a une énorme histoire autour de ça dans nos départements et régions d'encrage, l'Alsace et la Lorraine.
Combien vous êtes dans l'équipe aujourd'hui ?
On est un peu moins d'une dizaine. C'est un peu compliqué par ce que tous ne sont pas investis de la même façon. Sur les vidéos, il y a moi à la présentation. Un caméraman, qui va filmer, venir avec nous sur les tournages. Il y a une personne qui va m'aider sur les recherches historiques, pour la rédaction. Et enfin, sur notre page Facebook et notre compte Instagram, on va avoir plusieurs rédacteurs qui vont régulièrement rédiger des articles historiques. Je dirais qu'il y a 6 ou 7 personnes qui sont vraiment actives dans l'équipe.
Vous allez beaucoup sur le terrain, il y a aussi le côté exploration, comment ça se passe ?
Les Historateurs, le nom est né de la contraction d'histoire et d'exploration. De base, on faisait tous de l'urbex (exploration urbaine), et on s'était dit, on va simplement montrer des structures à l'abandon, et parler de leurs histoires. Sauf que l'on s'est vite rendu compte de la limite de cette approche. On s'est éloigné du côté urbex pour s'ouvrir plus au côté historique. Donc, on a commencé à réaliser des documentaires vidéos sur notre chaîne YouTube. C'est ce qui nous prend le plus de temps. On prévoit les tournages très largement à l'avance. S'il faut demander des autorisations, on va les demander. On va faire d'énormes recherches historiques. Acheter des livres, consulter des spécialistes historiques. Il y en a pour des mois de travail pour réaliser un seul documentaire.
Il faut toujours avoir des autorisations pour visiter des structures ?
Oui. Il faut bien comprendre que toute structure a un propriétaire. Il y a des ouvrages qui appartiennent aux communes, a des particuliers, a l'armée… De notre côté, pour tout ce qui est documentaire vidéo, et que la structure est à l'abandon, on va toujours se débrouiller pour avoir les autorisations.
L'équipe est aussi là pour préserver notre patrimoine.
Oui, c'est un peu ça. Il y a la mise en valeur du patrimoine. Ça ne concerne pas que le patrimoine fortifié. On est beaucoup sollicité par les associations, qui viennent nous demander de réaliser des reportages photos, vidéos.
Vous êtes aussi très engagés
Oui, il faut citer le fait, qu'en 2020, nous avons décidé de nous engager réellement pour le patrimoine. Notamment dans le cas du Camp du Ban Saint-Jean. Qui était un camp, où il y a eu des dizaines de milliers de prisonniers slaves, et qui sont morts dans des conditions atroces. Ce site était menacé, par un projet éolien, qui allé se creuser directement sur le charnier. On a alerté au maximum, toutes les collectivités que l'on a pu. Le post avait été partagé des milliers de fois. C'est même remonté jusqu'au ministère, puisqu'il y a eu une intervention en très au lieu sur le projet. Encore aujourd'hui, il y a un flou sur ce site, on ne sait pas comment il va être valorisé, mais il n'y aura pas de projet éolien.
Parmi toutes tes explorations, il y en a une qui t'a marqué plus que les autres ?
J'ai été très vite fasciné par les Alpes. Par la fortification Alpine. Donc par le documentaire que l'on a réalisé sur le fort du Chaberton. Et l'Ouvrage du Janus qui est en face. Ces structures sont tellement impressionnantes, hautes, il y a un côté mystique. Leur histoire est incroyable. Et grâce à l'altitude, elles sont dans un état de préservation très bonne.
Suivez les aventures de l'équipe des Historateurs sur leur page facebook : https://www.facebook.com/historateurs
Ou sur leur chaîne You tube : https://www.youtube.com/c/LesHistorateurs
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