Située dans la Meuse, connaissez-vous la citée renaissance de Marville

Histoire et Patrimoine

Située dans la Meuse, connaissez-vous la citée renaissance de Marville

Chargement

Épisode du lundi 17 avril 2023 à 09:45

 

  • Située dans la Meuse, à 13 km de Montmédy, la cité renaissance de Marville, un temps fief espagnol, se caractérise par une architecture particulière composée de façades Renaissance. Au XVIème siècle, le village était prospère et comptait 2000 habitants, de nombreuses familles nobles, bourgeoises ou commerçantes vinrent s’y installer. Ancienne cité prospère, dépendant à la fois des comtes du Luxembourg et de Bar, Marville s’est tout doucement endormie au point de passer du stade d’une ville médiévale importante à celui d’un village perdu.
  • Elle surprend par ses innombrables demeures Renaissance et son cimetière si particulier. Les richesses de son patrimoine, la vie des bourgeois du 15e siècle se dévoilent au travers de ses ruelles et demeures.

 

L’église Saint Nicolas :

  • Se situe au cœur du bourg. C’est la deuxième église de Marville.
  • De style gothique, bâti au cours des XIIème et XIIIème siècles, le monument va progressivement être modifié, amélioré. Au XVIème siècle, des ajouts de style gothique flamboyant vont modifier plus profondément l'esthétique de l'édifice avec le buffet de l'orgue ou encore les chapelles latérales du bas-côté droit aux sculptures très fines. En pierre calcaire jaune riche en fer rappelant celle de Jaumont, l'église regorge de trésors aussi bien en ce qui concerne le statuaire, le mobilier ou encore les clefs de voûte.

 

 

La maison du chevalier Michel

  • Pourrait presque passer inaperçue dans le dédale de façades aux belles pierres de taille. Si l’on contourne la demeure, on aperçoit que le corps de bâtiment cache de superbes loggias de style renaissance à l’arrière donnant sur une cour privée, autrefois fermée. Ces parties les plus authentiques, les plus impressionnantes sont un bel exemple de l'architecture du XVIème siècle. Elles sont ornées de différentes légendes antiques.

 

 

L’hôtel d’Egremont

  • A deux pas de la Maison du Chevalier Michel, l'hôtel d'Egremont date de la fin de la période gothique. Il se trouve entièrement conservé. La porte d'entrée est décorée d'un trilobé de style gothique. Au deuxième étage, des pilastres ioniques cannelés, reposant chacun sur une tête de bélier, encadrent les fenêtres, également agrémentées d'une frise qui se poursuit sur toute la façade. Une autre frise souligne le toit.

 

 

L’église St Hilaire :

  • A 2 km du village se trouve l’église romane de Saint-Hilaire : église primitive du bourg, elle date du XIIe siècle, mais fut très remaniée à l’époque gothique. Elle est entourée de son cimetière unique en France, car il offre encore aujourd’hui une grande quantité de pierres tombales des XVe- XVIIIe siècles.

 

Le cimetière St Hilaire :

  • Dans les années 1875, les tombeaux de plein air les plus intéressants et les plus anciens ont été mis en sécurité à l’intérieur de la chapelle à la demande d’un inspecteur des monuments historiques. En 1931, le cimetière avec son mur de clôture, la chapelle Saint-Hilaire, l’ossuaire, la maison du gardien de cimetière, et l’ensemble des tombeaux, des bénitiers et des morceaux ou débris de sculpture conservés dans le cimetière ont été classés monuments historiques au titre des monuments.
  • C’est dans ce cimetière que furent enterrés depuis des siècles les gens du pays ainsi que les lépreux du diocèse de Trêves dont la maladrerie de Marville constituait l’avant-dernière demeure (juste avant le cimetière). Le « Christ des Lépreux » qui garde l’entrée des lieux est là pour en témoigner, tout comme la « Vierge des Lépreux » nichée non loin de là.
  • Le cimetière possède un grand nombre de sculptures religieuses. Deux des plus notables sont un Christ aux Liens du XVIe siècle attribué à l’école de Ligier Richer, ainsi qu’un ensemble de 4 stèles du début du XVe siècle dressées devant l’édicule du Jugement dernier, représentant les apôtres, à l’exception de Judas dont la place est restée vide; elles servent de monuments à des dalles anépigraphes du 16e siècle, dont deux sont datées 1561 ou 1567; il est difficile de savoir si cette disposition est d’origine ou si ces stèles ne constitueraient pas plutôt les éléments d’un ensemble non identifié (instruments de métier gravés sur les dalles).

 

L’ossuaire de St Hilaire :

  • L’ossuaire date de la fin du XVème siècle. Il fut « rangé » vers 1890 par Constant Motsch, gardien du cimetière, qui repose à son tour en ce lieu. Il abrite environ 40 000 crânes et os longs. Certains crânes sont enchâssés dans des « boites à crânes » en bois, en forme de tête d’horloge : il y en a 29, qui renferment les crânes d’hommes et de femmes de Marville décédés entre les années 1780 et 1860.

Chronique réalisée par Arlette, historienne de formation et guide touristique.


Un site fièrement propulsé par