Elle est votre premier contact lors d'un deuil

Les rencontres de la Mélodie Family

Elle est votre premier contact lors d'un deuil

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Épisode du mardi 17 octobre 2023 à 11:05

Découvrons le métier de Lydia Goetschel.

En quoi consiste le métier de conseillère funéraire ?

La conseillère funéraire suit une famille du début du deuil, au moment où ça a lieu, jusqu’au point final, qui peut être une crémation ou une inhumation. On organise un premier rendez-vous avec une famille, on écoute la famille. C'est une qualité importante. Autour de l'organisation, il y a aussi la partie réglementation et toutes les déclarations réglementaires qu'il faut faire. Une fois qu'elle a fini son rendez-vous avec la famille, elle organise tout, elle déclare le décès, elle suit que toutes les étapes se passent bien.

En fait, vous êtes là pour décharger la famille dans un moment qui est hyper douloureux.

Tout à fait, je souhaite toujours que, lorsque la famille quitte nos agences, qu'elle reparte en se disant : ben, on a juste à attendre, savoir quand le curé est disponible et éventuellement d'organiser le café et d'appeler la famille, et c'est nous, les conseillères funéraires, qui organisons tout le reste.

Comment est-ce qu'on devient conseiller funéraire ? je veux dire, c'est pas un rêve d'enfant.

Je ne pense pas qu'une petite fille voudrait faire conseiller funéraire, n'y pense même pas.

Moi-même, j'y suis arrivé après l'âge de trente ans. C'est un moment dans la vie, un chemin qui arrive souvent c'est parce qu'il y a un deuil dans la famille. Il y a quand même du vécu et on se lance dans cette profession…il faut une certaine maturité. Il faut pouvoir comprendre les gens, les écouter et ensuite aller dans le sens de leurs souhaits et dans un certain respect. Puis faut se poser et écouter.

On ne devient pas conseillère funéraire comme ça, non, c'est clair.

Est-ce que c'est une vocation ?

 Je m'y trouve bien. J'ai encadré avant, dans un autre domaine, mais toujours les personnes, mais dans d'autres situations, et la voie funéraire, d'écouter les gens et de leur apporter quelque chose. Je m'y retrouve.

Donc les qualités, tu disais, il faut savoir écouter, il faut avoir de l'empathie j’imagine. Mais qu'est ce qui fait une bonne conseillère funéraire ?

Il faut avoir de l'empathie, mais on ne peut pas non plus pleurer avec toutes les familles. Il faut pouvoir être fort et prendre du retrait par rapport à certains cas, lorsque vous avez quelqu'un qui vient pour un enfant, c'est très difficile. Donc, moins on parle mieux c'est, je pense.

Et quand c'est pour une personne âgée, fait son travail. Mais il y a toujours un respect, de toute façon, parce qu'une maman reste une maman, un papa reste un papa et un être humain, de toute façon, reste un être humain. Donc, ce respect reste toujours. En prend une empathie. Tu m'as oublié encore un point essentiel de la conseillère funéraire : il faut qu'elle soit très organisée. En fait, il faut rien louper. Il faut bien avoir dans la tête à confondre les dossiers, bien suivre ses éléments. Bien savoir qui va avec quoi. Les obsèques, ça s'organise une fois, si vous le loupez, vous le loupez pour toujours, les gens garderont ce souvenir en eux, ce côté négatif restera toujours. On n'a pas droit à la fausse note.

C'est une sacrée pression quand même.

Oui, je dirais oui, je suis d'accord.

C'est pour ça que je dis : c'est un métier. Quand même, pour des fêtes matures, faut être prêt.

Quelles formations t'ont amené jusque-là ?  

A l'époque, c'était une délégation de Paris qui était sur Colmar. Actuellement, c'est 140 heures de formation, avec quatre semaines de stage dans une entreprise en pratique. Donc, la formation, c'est un diplôme de conseillère funéraire dans une, dans une école spécifique.

Actuellement, en Moselle, la seule que nous avons est à Fénétrange. Sinon vous avez Nova formation à Metz ou Strasbourg, et après, on peut aller un petit peu plus loin.

Quels seraient les avantages, quels seraient les inconvénients de ton métier ?

 Lorsque vous avez organisé des obsèques, quand les gens sont dans le chagrin et viennent vers vous et vous disent merci ; vous vous dites : j'ai quand même réussi à faire quelque chose, j'ai apporté quelque chose. Ça, c'est la satisfaction du métier.

Vous vous sentez utile, utile.

Tout à fait. Voilà, on a fait quelque chose de bien, dans un certain sens.

 Inconvénient, ça, ce n’est pas le cas pour tout le monde ; mais de trimballer la peine, le mal des autres avec à la maison peut des fois avoir un inconvénient, ça m'est déjà arrivé. Il faut apprendre à travailler sur soi et à couper une fois qu'on sort de notre agence.

 Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé d'avoir quelqu'un que tu connaissais.

C'est terrible, ça c’est encore plus dur quand on connaît la personne qui est décédée, la famille. On est affectés, mais il faut rester la tête froide et haute et rester professionnel. C’est pas évident, c’est clair.

Dans ce métier-là, on se dit on ne doit pas rigoler souvent, mais moi, je te vois, tu as le sourire.

Des fois, avec des familles, lorsqu'on fait, par exemple, une assurance obsèques, on a des fous rires parce que, en fait, on organise des choses qui seront pour plus tard et sur le moment, on peut en rigoler. On ne rigole pas autrement, mais des fois, le fait d'échanger avec les gens pour préparer la cérémonie, ils vous racontent les souvenirs avec la personne qui est décédée et il y a un moment de joie, entre guillemets, où on dit : on entend les bons moments qui ont été vécus. Et effectivement, on ne peut pas avoir des fous rires, mais on peut rigoler tout à fait.

C'est pas si triste que ça. La mort fait partie de la vie. Il faut le savoir et profiter de la vie avant, c'est clair.

Mais du coup, un conseiller funéraire est bien assuré ?

Alors, côté obsèques en principe : oui, pas de souci de ce côté-là. Oui, je te confirme.

Qu'est-ce que tu peux conseiller à quelqu'un qui aimerait se lancer dans ce métier-là ?

Je pense, peut-être c'est plutôt une reconversion professionnelle de faire déjà éventuellement, de voir dans une agence de pompes funèbres, d'assister déjà à un premier dossier en retrait, en observation, et de suivre, de comprendre ce que c'est, de voir si ça leur plairait.

Elle a plein de qualité, la conseillère funéraire, entre l'organisation de toutes les obsèques et puis l'accompagnement…

et de tenir tout ça. Oui, de bien le suivre. Tout à fait, nous, on organise, mais on a besoin d'une équipe forte derrière, donc nos porteurs, on a nos marbriers, donc c'est un travail continu de de de tout le monde et c'est la conseillère funéraire, qui suit que toutes ces étapes se fassent.

https://www.pompes-funebres-goetschel.fr/

 


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