Le gui

Dans mon jardin

Le gui

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Épisode du mercredi 27 décembre 2023 à 12:20

Le gui fait aujourd’hui partie des traditions des fêtes de Noël et de fin d’année. On s’embrasse sous le gui, on l’associe aux décorations de Noël. Découvrons les symboles et traditions associés à cette plante.

Le gui, une plante de la mythologie

Synonyme d’immortalité durant l’Antiquité, intermédiaire entre le ciel et la terre, le gui représentait une puissance magique protectrice, mais il possède ainsi la réputation mystérieuse de pouvoir ouvrir les portes des mondes inférieurs.

 

Le gui était une plante sacrée pour les celtes. Les druides croyaient qu’elle était semée sur le chêne par une main divine et voyaient dans l’union entre leur arbre sacré et ces rameaux toujours verts un symbole d’immortalité.

 

Pourquoi le gui est symbole de la nouvelle année

 
Le sixième jour de l’année celtique, les druides allaient couper le gui, en grande cérémonie (un druide vêtu de blanc s’enfonce dans la forêt pour y cueillir le gui sacré du chêne avec une serpe d’or. Il le reçoit dans un drap de lin d’une blancheur immaculée, tendu par des vierges, car il ne doit pas toucher le sol afin de conserver ses pouvoirs et respecter sa vocation aérienne), en s’exclamant : « O Ghel an Heu », une expression qui signifie littéralement “Que le blé germe !”. Cette expression, symbole du renouveau du soleil après le solstice d’hiver, a donné par déformation l’expression “Au gui l’an neuf !”. Le gui ainsi récolté dans le drap banc est donné aux participants, car il porte bonheur, accroché sur la cheminée où derrière la porte, de la cave ou grenier, il éloignera les mauvais esprits.

 

S’embrasser sous le gui

Par ailleurs, lorsque des ennemis se rencontraient sous une branche de gui dans la forêt, ils devaient observer une trêve jusqu’au lendemain. C’est l’origine de la coutume de suspendre une boule de gui et d’y échanger un baiser en signe d’amitié et de bienveillance. Cette tradition s’est perpétuée, même si l’Église tenta de substituer au gui le houx dont les épines rappellent la couronne du Christ et les boules rouges, son sang.

 

Pour conclure

Les différents symboles associés au gui ont traversé les âges et imprègnent encore nos traditions aujourd’hui. Lors d’une promenade hivernale, levez les yeux pour observer ce messager du ciel, annonciateur de la renaissance de la nature.

Chronique réalisée par Gilles, éthnobotaniste et mycologue. 


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