Elle nous charme et nous envoûte

Les rencontres de la Mélodie Family

Elle nous charme et nous envoûte

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Épisode du mardi 26 décembre 2023 à 11:05

Rencontre avec Shirley, alias Samia.

Quel est ton métier ?

Je suis danseuse orientale professionnelle depuis 2004 ; j’ai découvert une passion qui m’a plus jamais quitté. Je cherchais un hobby au départ et finalement c’est comme Obélix qui est tombé dans la potion magique… et bien moi c’est pareil, j’ai plus jamais quitté cette passion et j’ai fait que de la renforcer en faisant des stages, des cours pour approfondir ma passion.

 

Comment s'est devenu un métier ?

Au départ, c'était un passe-temps puis de fil en aiguille, j'ai décidé de me lancer dans des cours, dans des soirées. Mais j’étais poussé par ma maman au départ parce que j’étais très timide et j’avais beaucoup de mal à me lancer sur scène.

 

Ce n’est pas trop dur de s’exposer en étant timide ?

Au départ, c'est très difficile par ce qu’il y a le regard des autres qui est assez impressionnant ; on nous dévisage de la tête aux pieds, que ce soit les hommes et les femmes. Donc, il faut faire la part des choses et balayer du regard. Il ne faut jamais regarder une personne avec insistance dans les yeux, donc ça on l’apprend aussi en faisant des cours. On balaye toujours le public par ce que c’est une danse déjà très sexy à elle toute seule, et c’est pas la peine d’en rajouter d’être dans le « too much » on peut vite tomber dans la vulgarité, ça serait vraiment dommage faut vraiment que ce soit jolie et artistique.

A part le plaisir personnel ça t’apporte quoi en plus ?

Alors clairement, c’est mon oxygène. Je ne vais pas dire c’est ma raison de vivre, parce que ma raison de vivre c’est mon mari et mes enfants, mais si on m’enlève ça, je serai vraiment très triste.

Et par la danse, finalement, on peut, sans parler, faire et passer beaucoup de choses. Des fois même plus qu’avec du chant, parce que c’est dur finalement, on ne dit rien et on laisse que le corps parler pour soi-même, et c’est ça que j’aime dans la danse orientale.

 

C’est quoi le plus dur dans ton métier ?

C’est de gérer sa fatigue, d’écouter son corps, parce qu’il y a des fois où je suis malade et que j’ai des contrats depuis longtemps et j’y vais quand même parce que j’ai pas le choix. Si j’y vais pas, je me dis punaise bah les mariés, ils auront pas de danseuses, ou la maison de retraite qui m’a contacté il y’a trois mois pour faire le spectacle ils ont prévu   toute une journée sur le thème du Maroc, ils auront pas la danseuse, et je me dis non je peux pas leur faire ça.

 

Et quelles qualités il faut pour faire ton métier ?

Alors, déjà il faut avoir l’oreille musicale, il faut écouter la musique. Car c’est la musique, qui nous dit en fonction des sonorités, si c’est lent ou rapide et ce qu’on fait avec notre corps et nos pieds. Il faut avoir le sourire, si c’est pour faire la gueule quand on danse ce n’est pas la peine d’être danseuse orientale.

Moi, quand je danse, le plus beau compliment et que j’ai très souvent c’est d’être comparé à un rayon de soleil. Et puis faut pas être timide non plus !

 

Est-ce qu’il faut s’entrainer régulièrement ou c’est comme le vélo, ça ne se perd pas ?

Non, c’est comme le vélo, ça ne se perd pas. Il y a des entraînements, c'est sûr, mais quand j’entends la musique il y a plus rien je fais complètement dans le vide.

C’est sûr qu’au début, c'était pas facile parce qu’en étant timide, derrière mes petites lunettes et ma carapace j’avais beaucoup de mal.

 

Comment tu as vaincu ta timidité ?

C’est ma maman qui m’a un peu poussé en disant « mais vas-y tu aimes ça, fais-toi plaisir, il faut que tu oses » et au début j’avais des tenues un petit peu plus habillées ; on va dire que je me cachais un petit peu derrière mes vêtements je faisais beaucoup de danses avec le voile.

Est-ce que tu crois que la danse orientale t’a aidé en tant que femme ? À t'accepter, te sentir plus féminine et si t’avais pas fait ça, tu crois que tu serais aussi sûre de toi ?

Non du tout, je pense que j’aurais été encore timide. La danse ça m’a vraiment aidé à avoir confiance en moi et j’ai donné confiance en beaucoup de jeunes femmes qui sont venues à mes cours. La danse orientale finalement c’est la beauté de la femme avant tout.

 

 Tu me dis « j’étais là en tant que Samia » en fait, t’es un peu comme Clark Kent qui devient Superman, t’enlève tes lunettes et tu es Samia ?

C’est un peu ça, on m’a déjà demandé de danser habillée comme ça,j’y arrive pas ! J’ai un blocage, il faut que j’enfile la peau de mon personnage et j’ai besoin de tout un temps de préparation et puis je mets ma tenue, après la musique se met en route et là c’est Samia qui mène la danse et Shirley on va dire qu’elle attend.

 

Est-ce que tu as une anecdote ?

J’ai dansé avec l’harmonie municipale, c’était inattendu pour eux et pour moi et incroyable ce jour-là !

J’avais les violons, les basses, la batterie, les tambours et j’avais les trois cents musiciens derrière moi et moi, j'étais au milieu de ça.

C’était un moment suspendu dans le temps ! Et c’est ça qui est beau finalement, on a réussi à accorder du classique avec l’oriental… on a vraiment fait une symbiose ensemble.

 

https://www.facebook.com/samiabellydance57

 


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