Des métiers de femmes oubliés

Histoire et Patrimoine

Des métiers de femmes oubliés

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Épisode du lundi 19 février 2024 à 09:45

Depuis toujours, les femmes ont contribué par leur travail au développement de la société. Leur tâche était rude et chacune représentait un maillon de la chaîne artisanale. Autrefois, dans les villes et les campagnes, les petits métiers foisonnaient.

Ceux que Victor Hugo appelait les « petits » ou les « sans-grades » ont formé l’immense majorité des hommes et des femmes, qui, a leur manière, ont forgé l’histoire.

  • La fileuse : les industries textiles sont clairement associées au travail féminin. Si les hommes se chargent de cultiver le chanvre et le lin, il appartient aux femmes de de filer à l’aide d’une quenouille et d’un rouet.

 

  • La lavandière commence par faire tremper son linge, puis il subit un 1er lavage, puis, on le mettait dans une cuve, le recouvrait d’eau et de savon. On chauffait le tout. Au début, on recouvrait le linge d’une grosse toile, appelée cendrier, sur laquelle on étalait une couche de cendres. On y versait alors de l’eau bouillante qui faisait dissoudre le carbonate de potasse. La lessive s’écoule par un trou en bas de la cuve. On réitérait l’opération, une 2ème fois.

Puis, les lavandières allaient rincer le linge à l’eau courante (lavoir).

 

  • La blanchisseuse et la repasseuse s’occupaient du linge fin, car il fallait surtout l’empeser et le repasser. Les coiffes, par exemple, étaient des œuvres d’art : que d’heures de dentellières pour les réaliser et quelle fragilité.

 

 

  • La demoiselle des Postes : lorsque l’administration des Postes installe un nouveau bureau de poste dans une bourgade, elle féminise son personnel en recrutant pour son standard téléphonique, exclusivement des jeunes filles célibataires, dont l’éducation et la morale sont irréprochables. Elles perdaient généralement leur emploi lorsqu’elles se mariaient. À l’époque, le téléphone ne possède pas de cadran, mais seulement un magnéto à manivelle pour appeler l’opératrice. L’abonné est alors mis en relation avec une opératrice à laquelle il donne le numéro demandé, ainsi que le central dont il dépend (par exemple le 25 à Bar-sur-Seine). Les opératrices sont assises en face d’un immense tableau et chacune d’elles a pour mission de servir une centaine de personnes.

 

 

  • La marchande de soupe dans les grandes villes, comme Paris, et la marchande d’arlequins ont un peu inventé le concept de la soupe populaire, moyennant néanmoins quelques sous. En effet, cette marchande vendait dans la rue, un repas qu'elle préparait à partir des restes des tables de familles bourgeoises et des grands restaurants, directement recueillis sur les assiettes. Ces débris étaient assemblés sur des plateaux et formaient un panachage de viandes, poissons et légumes qu’on achetait pour un ou deux sous. On trouvait aussi la marchande de soupes qui réchauffait les passants. On consommait sur place, dans les bols fournis par la cuisinière et récupérés ensuite.

 

  • La porteuse de pain : ces femmes, levées aux aurores pour arriver dès l'ouverture de la boulangerie, prenaient dans leur carriole, souvent portée à bout de bras, une provision de pains pour aller les livrer avant le lever de leurs clients. Le métier se développe à Paris durant le XIXe siècle et s’éteint après la Première Guerre mondiale.

 

  • La ramasseuse de galets sur les côtes de la mer du Nord. Une 1ère équipe de femmes ramassent les galets dans des corbeilles d’osier, puis une 2ème équipe les trie selon leur grosseur. Les galets sont ensuite acheminés vers les faïenceries. Exemple Sarreguemines (Moulin de la Blies).

 

 Chronique réalisée par Arlette, historienne de formation et guide touristique. 

 

 


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