Cuisinier, ce métier, on le vit à fond

Les rencontres de la Mélodie Family

Cuisinier, ce métier, on le vit à fond

Chargement

Épisode du jeudi 11 septembre 2025 à 11:27

Portrait de Marc 

Depuis combien de temps es-tu cuisinier ?

J'ai terminé l'école en 1991 et depuis je travaille.

Métier passion donc, comment ça t'est venu ?

Mon oncle était boucher dans le temps, j'habitais au-dessus, mes grands-parents en dessous. Et quand mon papi faisait le petit déjeuner le matin avec des œufs et du bacon, moi, je n'arrivais pas à marcher, je descendais avec les fesses en premier.

J'ai travaillé un peu chez mon oncle, j'ai appris.

J'adore ça, la bouffe, c'est ce qu'il y a de plus important au monde.

Et donc, tu t'es dirigé vers un CAP.

Un CAP BEP, et quand j'avais 14 ans, j'ai fait des petits extras les week-end pour voir ce que c'était.

J'ai commencé au St Walfrid, c'était très, très dur, beaucoup d'heures, boulot très hard. Mais franchement, je remercierai toujours Jean-Claude et le fils Stéphane. On a appris, on en a chié, mais c'était bien. Et on a appris le respect !

Ensuite, c'est quoi ton parcours professionnel ?

J'ai fait les Soeurs Egloff à Stiring, après, j'ai dû partir à l'armée, j'étais à Tahiti, dans la marine.

Je suis revenu, j'ai fait quelques années en Allemagne. Je suis descendu dans le Sud, chez mon oncle. Maintenant, je travaille dans un Ehpad en Allemagne.

Qu'est-ce que ce métier t'a apporté ?

Le respect des gens, le respect de soi-même. Parce que, quand on travaille dans un restaurant, il faut être propre, il faut être carré, il faut avoir le respect de l'hygiène. Faut faire plaisir aux gens, c'est ça qui est le plus important. Quand les gens sortent du restaurant ou de l'Ehpad, quand ils ont le sourire aux lèvres, c'est ce qui motive le plus. Et les patrons qui m'ont en fait bavé, je les remercierai toute ma vie et je penserai toujours à eux, ils m'ont bien aidé à devenir ce que je suis.

C'est quoi les aspects négatifs de ton métier ? Je pense par exemple aux horaires qui sont peut-être contraignants.

Avant, c'était ça, j'ai fait 24 ans en restaurant. C'était matin, soir, tous les week-ends, les jours fériés. Et à un moment donné...on se dit, il faut penser un peu à la famille, à soi-même. Et depuis, 10 ans, je suis dans un Ehpad. Là, c'est bien, je ne travaille que le matin, comme ça je peux profiter de la famille et des amis un peu plus et leur faire plaisir à eux !

C'est quoi tes plats préférés, tes plats signature ?

J'adore faire la paëlla. Quand je fais de la paëlla, tout le monde dit toujours "on n'a jamais mangé d'aussi bonne paëlla".

Tu mets quoi dans ta paëlla ? 

Que de l'amour et des produits frais ! Un cuisinier ne dévoilera jamais ses secrets.

À un jeune qui aimerait se lancer, qu'est-ce que tu pourrais lui conseiller ?

C'est un choix de vie. C'est pas une vie facile, c'est pas une vie de famille. Après, il faut vraiment être passionné, faut essayer.

Tu as dû voir de belles choses tout au long de ta carrière. 

Oui, je travaillais à l'aéroport de Sarrebruck et j'ai eu le droit de servir Monsieur Jean Todt qui était patron de la Scuderia Ferrari. Et monsieur Todt m'a appelé pour me dire merci parce-que c'était bon.

Et pour finir, quel est ton plat préféré ?

Ma maman a un pot au feu qu'elle fait, c'est royal. Personne ne l'égalera !

 


Un site fièrement propulsé par