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Épisode du jeudi 13 novembre 2025 à 11:00
Jean-Christophe Paluche (Cricri), dépanneur et patron de l'entreprise Zeus Dépannage à Œting.
En quelques mots, pouvez-vous nous expliquer votre métier et votre spécialisation ?
Nous sommes spécialisés dans le dépannage de poids lourds. On nous appelle lorsqu’un véhicule est en panne, en feu ou accidenté. Notre priorité, c’est d’évacuer les véhicules et de libérer la route. Nous pouvons aussi effectuer des dépannages sur place, comme le changement de pneumatiques, la réparation de fuites d’air ou le remplacement de cylindres de freins...
Depuis combien de temps exercez-vous ce métier ?
Ça fait 22 ans. Mon entreprise a été créée l’année dernière, le 28 septembre 2024 exactement.
Pourquoi avoir choisi ce métier il y a 22 ans ?
Ce n’était pas prévu à la base. Je viens d’un milieu agricole et je connaissais déjà un peu le dépannage. M. Croissant, dépanneur à Faulquemont, est venu nous voir un soir sur un chantier et m’a demandé si je voulais rejoindre son entreprise. Je me suis dit « pourquoi pas ». À 8h30 le lundi, j’ai passé ma visite médicale, et à 9h, il m’a donné les clés d’un vieux Reo M62 pour mon premier dépannage sur l’autoroute.
Cela ne vous a pas effrayé ?
Non. Dans ce métier, il faut garder son sang-froid. On arrive parfois sur des véhicules accidentés, et j'ai déjà été sur place avant les secours. Il faut rester calme.
Vous avez appris sur le terrain ?
Oui. Le terrain est la meilleure école. Quand vous êtes seul au bord de la route, vous n’avez pas le choix : il faut réfléchir, être logique et faire preuve de bon sens. Pour conduire la dépanneuse, j’ai le permis super poids lourd.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail aujourd’hui ?
Les camions couchés. Il y a parfois beaucoup de technicité, il faut réfléchir pour trouver la meilleure façon de faire. Surtout, l’objectif est de ne rien abîmer. Le client est déjà dans une situation compliquée, alors réussir à relever sa machine proprement est une vraie satisfaction personnelle.
Comment gérez-vous le quotidien, sachant qu’un dépannage ne se prévoit pas ?
Je peux être appelé à toute heure. C’est toujours dans l’urgence, surtout pour un poids lourd qui gêne la circulation.
Quelles seraient les contraintes selon vous ?
La disponibilité. On peut être appelé à tout moment. J’ai déjà passé les fêtes de Noël sur le bord de la route.
Avez-vous un message à passer aux automobilistes ?
Oui : respectez le corridor de sécurité. Lorsque vous voyez des gyrophares, déportez-vous et ralentissez. Évitez de nous frôler. Que ce soit un pompier, un dépanneur ou un agent d’autoroute, ce sont des situations très dangereuses.
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