Le pélobate brun : une espèce en voie d’extinction qui a trouvé refuge sur la plateforme chimique de Carling


par Camille Bazin
jeudi 16 juin 2022 à 05:00

Le pélobate brun : une espèce en voie d’extinction qui a trouvé refuge sur la plateforme chimique de Carling

À l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, le site TotalEnergies de Carling - Saint-Avold a organisé une visite nature dans sa zone biodiversité. Une façon de faire connaître aux salariés cette zone cachée et, en temps normal, interdite d’accès.

Son N°1 - Le pélobate brun : une espèce en voie d’extinction qui a trouvé refuge sur la plateforme chimique de Carling

14 hectares dédiés à la biodiversité

Là, vous avez des têtards de pélobates. Vous voyez, ils sont assez gros.

Ce sont des milliers de petits têtards de pélobates bruns qui grouillent dans la mare située juste derrière les unités de production de TotalEnergies. Ici, 14 hectares sont dédiés à la protection de la biodiversité. Un engagement qui a commencé en 2006 nous explique Nathalie Leroy, la responsable du service environnement chez TotalEnergies Carling.

On a eu un projet qui s’appelle « Caroline », qui est juste derrière tout en haut de la zone et c’est à partir de cette période-là qu’on s’est aperçu qu’on avait cette espèce protégée sur notre site. On a donc décidé de protéger cette zone et de recréer un habitat qui permette à cette espèce de pouvoir prospérer.

 

À l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, les salariés de l’entreprise TotalEnergies ont pu accéder au site normalement fermé. Stéphanie et Nicolas travaillent tous les deux sur la plateforme depuis une vingtaine d’années.

On ne s’attend pas à trouver un tel site naturel au milieu d’un site Seveso. C’est ça qui est le plus surprenant. Ça fait vraiment un havre de paix. – Nicolas

C’est vrai que ça donne un peu quelque chose de positif dans une période où on a l’impression que tout se détruit. – Stéphanie

Le pélobate brun sur la liste rouge des espèces menacées

Le pélobate brun est sur la liste rouge des espèces menacée en France. En Moselle, c’est le seul site où on en trouve encore. Jean-Baptiste Lusson, écologue au CAUE de la Moselle et président du Gecnal, suit depuis le départ l’évolution de l’espèce ici.

On fait surtout des passages début avril pour compter les pontes. Ça permet d’avoir une idée du nombre d’adultes qui se reproduit donc une vague idée de l’état de la population. Ensuite, on regarde si les têtards se développent bien et surtout si on trouve des métamorphes au bord des mares à partir du 15 juin jusque fin juillet. Ça permet de dire la population se reproduit et la reproduction réussit.

Cette année, ce sont des dizaines de milliers de têtards qui ont été observés par l’écologue, signe d’une bonne reproduction.

 

L’amphibien n’est pas le seul à profiter de cette réserve, il sert "d’espèce chapeau".

Quand on protège une espèce d’amphibien, on protège les milieux terrestres et aussi les habitats aquatiques. C’est favorable à plein d’autres espèces : les libellules, les orthoptères c’est tout ce qui est sauterelles, les oiseaux, la végétation.

Récemment, TotalEnergies a également introduit des vaches Highland Cattle pour entretenir les terrains et éviter la tonte mécanique. 

 


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