Betting : De banquière à cueilleuse de plantes sauvages, rencontre avec Géraldine Tomasino


par Camille Bazin
lundi 12 septembre 2022 à 05:43

De banquière à cueilleuse de plantes sauvages, rencontre avec Géraldine Tomasino

Géraldine Tomasino, 41 ans, fait partie de ces Français, qui, pendant le confinement, ont décidé de changer de vie. Conseillère en gestion de patrimoine dans une banque depuis 19 ans, a décidé en décembre 2020 de démissionner pour se reconnecter à la nature et à elle-même.

Son N°1 - De banquière à cueilleuse de plantes sauvages, rencontre avec Géraldine Tomasino

Le retour à la nature

C’est sans surprise en extérieur, au golf de Rouhling, que nous retrouvons Géraldine au milieu des plantes sauvages.

J’ai pris un grand virage. Je ne sais pas à combien de degrés, mais c’était grand. J’ai quitté la banque dans laquelle j’ai travaillé pendant 19 ans fin 2020. J’avais fait ce métier-là, pour le contact humain et il y en avait de moins en moins par rapport aux conditions [ndlr : en raison des restrictions dues au Covid-19], mais au-delà de ça on commençait de plus en plus à nous demander d’orienter tous les clients en ligne et ça ne me convenait plus du tout. Ça faisait déjà quelques années que j’avais envie de changer et de faire quelque chose qui soit beaucoup plus proche de la nature.

Déjà titulaire d’une formation en naturopathie et d’un diplôme de coach en développement personnel, cette habitante de Betting se lance, dans un premier temps, dans cette direction.

Mais en même temps, il y a toujours une part de moi qui me disait que ce n’est pas tout à fait ce que je devais faire et donc je ne me sentais pas réellement à ma place et surtout je n’avais plus envie d’être enfermée comme je l’avais été en bureau. J’avais besoin de retourner en extérieur et passer beaucoup de temps au contact de la nature et de me reconnecter à cette part enfant qui criait tout au fond de moi « Retourne dehors et amuse toi comme tu le faisais quand tu étais gamine ». 

Géraldine, qui s’intéresse déjà aux plantes sauvages depuis de nombreuses années, suit alors une formation de 6 mois pour se perfectionner.

Et là ça a été une révélation parce que ça a dépassé largement tout ce que j’espérais. J’ai découvert les différentes familles de plantes, j’ai découvert qu’on pouvait facilement les reconnaitre une fois qu’on connait les critères morphologiques d’une famille, j’ai appris comment les préparer aussi bien au niveau culinaire que médicinale donc faire de la gemmothérapie, faire des macérâts huileux, des baumes, faire une alcoolature, les différentes sortes de tisane, décoctions et autres et là, ça a été un peu comme la petite fille, qui devenait sorcière et qui allait observer, sentir, toucher, essayer, goûter, c’était magique.

Des ateliers pour partager ses connaissances

Géraldine a officiellement lancée son entreprise, « Envie de bon », en mars 2022. Elle propose différents ateliers découverte et dégustation pour apprendre à se servir des plantes sauvages au quotidien. Si elle a vu ses revenus être divisés par trois, la quadragénaire n’a jamais regretté sa décision.

Je me souviens avoir écrit dans un petit carnet « Je ne me suis jamais sentie aussi libre ». C’est tellement agréable que j’en ai pleuré parce que je peux faire ce que je veux et surtout je me reconnecte à la nature et à ma créativité donc j’ai tout le temps l’impression d’avoir 5 ans et de revenir insouciante, comme un enfant.

Avec son changement de vie, celle qui est fière d’avoir marqué « cueilleuse de plantes sauvages » dans la case "profession de la maman" de la fiche de rentrée de son petit garçon de 5 ans, espère inspirer d’autres personnes.

Le conseil que je peux donner c’est vraiment d’aller observer les peurs qui peuvent surgir, de ne pas les juger, de leur laisser de la place et de les prendre par la main en leur disant « Merci d’être venu me voir mais maintenant soit tu viens avec moi, soit tu peux repartir tout tranquillement et tu verras tout ira bien ».  


Un site fièrement propulsé par