Rohrbach-lès-Bitche : Gaïa Trend se mobilise contre le projet de loi de finances du Gouvernement qui impacterait le vapotage
A Rohrbach-lès-Bitche, le leader européen d'e-liquides pour cigarettes électroniques s’oppose aux projets du Gouvernement pour sa filière. Dans le projet de loi de finances 2026, le Gouvernement a besoin de faire rentrer de l’argent. L’article 23 propose de taxer les produits de vapotage, d’interdire la vente en ligne et d’obliger les magasins spécialisés à obtenir un agrément. Le dirigeant de la société Gaïa Trend, Olivier Martzel, évoque ses craintes.
Son N°1 - Gaïa Trend se mobilise contre le projet de loi de finances du Gouvernement qui impacterait le vapotage
Moins dangereuse que le tabac selon l’Office Français de prévention du tabagisme et un bon moyen de se sevrer selon Tabac Info Service, le vapotage est pourtant pointé du doigt par le Gouvernement qui souhaite taxer les produits de la filière.
Taxer les produits de la filière peut renforcer l'idée que si c'est taxé, c'est dangereux. Dans la vape, ça pourrait être un raccourci qui serait fait, et clairement aujourd'hui une telle fiscalité serait contre-productive pour la santé publique et pénalisante pour les fabricants comme nous, parce qu'on devrait beaucoup investir pour se mettre en conformité, immobiliser une forte trésorerie, et ça serait une autre manière de faire.
Le coût pour le vapoteur augmenterait et causerait des problèmes d’accessibilité selon Olivier Martzel. L’interdiction de la vente en ligne serait également un gros coup dur.
J'ai un site de vente en ligne qui fait à peu près 5% de mon chiffre d'affaires et qui emploie 5-6 personnes. Clairement, si demain la loi passe, je ferme. Et si je ferme, je n'ai pas la garantie de pouvoir replacer l'ensemble du personnel. Ce qu'on pense aussi c'est que l'interdiction de la vente en ligne, elle pourrait pénaliser les fumeurs isolés, notamment dans les zones rurales, et ça favoriserait le marché parallèle.
Aujourd’hui, ce sont 150 salariés qui travaillent chez Gaïa Trend à Rohrbach-lès-Bitche. Si la loi passe, la société en subirait les conséquences. Le dirigeant de l’entreprise est toutefois prêt à discuter sur de potentielles autres obligations concernant l’agrément.
Là où on est éventuellement favorable, c'est une formation obligatoire des vendeurs, une vérification stricte de l'âge pour éviter que des jeunes accèdent aux produits du vapotage, une traçabilité renforcée des produits par exemple, parce que la vape n'est ni un produit de tabac, ni un produit de luxe, c'est un outil de santé, donc il faudrait que l'agrément soit calqué sur ces différents axes, parce que là on va étouffer l'innovation et figer le marché.
Gaïa Trend et ses salariés sont allés manifester ce mercredi matin dans les rues de Strasbourg pour défendre leur activité. Dans le Grand-Est, 850 emplois sont liés directement au marché de la cigarette électronique. En France, il y aurait 4.4 millions de vapoteurs.


