Le Fonds Solidaire de Filière pour créer un circuit-court de la forêt dans le Grand Est
La forêt de Cappel est la première forêt communale à profiter du Fonds Solidaire de Filière dans la région Grand Est. Ce fonds a été créé par Fibois pour aider les propriétaires de forêt d’un côté et les industriels du bois de l’autre. L’objectif est que les arbres qui poussent dans la région profitent aux scieries locales et ne partent pas à l’export.
Son N°1 - Le Fonds Solidaire de Filière pour créer un circuit-court de la forêt dans le Grand Est
Dans la forêt de Cappel, grâce au Fonds Solidaire de Filière, des travaux de dégagement ont pu être réalisés. Des hêtres ont été coupés pour permettre aux chênes de pousser.
Le travail de dégagement qui a été fait là, il y a très peu de temps, c’est de couper ces hêtres qui étaient bien au-dessus et qui coupaient tout accès à la lumière de ces semis de chêne qui sont là, qui eux, constitueront l’avenir de la forêt.

La forêt de Cappel, gérée par l’ONF, a pu bénéficier de plus de 4000€ pour cette opération. La condition pour être indemnisé était de vendre le bois dans la région.
L’idée de la création de ce fonds, c’était d’inciter les propriétaires forestiers, que ce soit les communes, l’ONF bien sûr pour la forêt domanial, mais aussi les propriétaires privés, à privilégier les ventes de leur bois à des transformateurs locaux pour privilégier une sorte de patriotisme économique local.
Jean-Pierre Renaud - vice-président de Fibois Grand Est, parle de « circuit-court de la forêt » avec d’un côté les propriétaires de forêt qui s’engagent à vendre leur bois à des scieries locales, et de l’autre, ces mêmes industriels qui alimentent le Fonds Solidaire de Filière. Les deux parties doivent être liées par un contrat.
Ce qui permet à l’industriel d’alimenter sa transformation et de prévoir ses investissements, avec un niveau d’achat de matière première à peu près constant, et ça permet au propriétaire forestier, de prévoir ses investissements également dans le cadre de ses travaux de régénération naturelle ou artificielle puisqu’il sait à peu près, sur les 10 prochaines années, à quel prix il va vendre sa matière.
Un accord gagnant-gagnant pour Didier Daclin président du syndicat de propriétaires forestiers Fransylva 57 (également responsable des achats chez Chêne de l’est à Hambach et administrateur de Fibois). Avec ces contrats, les propriétaires gagnent peut-être moins d’argent en vendant leur bois mais ils ont la garantie que le client sera encore là dans plusieurs années. Une garantie sur le long terme. Concernant les aides financières rendues possible grâce au fonds, elles concernent les travaux de dégagement, de régénération ou de plantation, si possible en chêne.

Faire face aux industriels chinois
Ce fonds est tout récent. Il a été pensé il y a 3 ans pour faire face à un problème : le bois local acheté massivement par des industriels étrangers, souvent chinois.
Son N°2 - Le Fonds Solidaire de Filière pour créer un circuit-court de la forêt dans le Grand Est
On a eu l’idée de la constitution de ce fonds à partir d’une interrogation et même d’une inquiétude de la part d’un certain nombre de scieurs de chênes de la région qui voyaient depuis plusieurs années une partie de la ressource de chêne de qualité qui partait sur des marchés à l’exportation, notamment vers la Chine, et à des prix qu’eux-mêmes ne pouvaient pas concurrencer.
L'enjeu derrière ce projet est de taille : préserver les forêts de chênes de la région et faire perdurer les entreprises locales. L’idée est maintenant de faire connaître ce fonds, pour qu’un maximum de transformateurs de bois et de propriétaires en profitent. C'est d'ailleurs en Meurthe-et-Moselle que le bois de Cappel est vendu et transformé.
Il s'agit d'un fonds privé financé par les industriels du bois avec des aides de la Région Grand Est. Les demandes sont simples et se font via fsf@fibois-grandest.com ou sur le site internet de Fibois Grand Est.


